L'équipe du Cameroun a les moyens de briller au Nigeria Bon an mal an, l'équipe nationale féminine de football du Cameroun fait partie des formations les plus régulières du plateau africain.
En effet, avec le Nigeria et le Ghana, le Cameroun est l'une des trois équipes à avoir pris part à toutes les phases finales du championnat d'Afrique des nations (CAN), compétition inaugurée en 1998 au Nigeria. Lors des quatre précédentes éditions de la CAN, les Lionnes Indomptables ont fait le dur apprentissage de haut niveau. Et globalement, les résultats de l'équipe camerounaise sont louables compte tenu du fait qu'au pays, le football féminin demeure encore une discipline marginale. Ainsi en quatre éditions, le Cameroun s'est hissé dans le dernier carré à trois reprises, avec une quatrième place en 1998, la troisième en 2000 et une place de finaliste en 2004.
En effet, à la veille de la Ve édition du championnat d'Afrique des nations, c'est 2004 qui demeure encore la référence pour l'équipe camerounaise. Lors de la IVe édition de la CAN en Afrique du Sud, les Lionnes Indomptables sont parvenues à franchir un palier dans la hiérarchie continentale. Ainsi, lors d'un match de poule, les Camerounaises ont tenu en échec-une première- le Nigeria, puissance suprême du football féminin africain. Au cours de la même compétition, les Camerounaises ont éliminé en demi-finale le Ghana, autre place forte du football féminin continental. Au bout du compte, les Lionnes se sont retrouvées en finale de la CAN pour la première fois face au Nigeria. Malheureusement pour les Camerounaises, surprises par leur nouvelle envergure, elles n'ont pas résisté à la furia nigériane et ont été balayées en finale sur le score de cinq buts à zéro.
Toujours est-il que, l'expédition sud-africaine de 2004 a laissé poindre une nouvelle dimension de l'équipe camerounaise. Les protégées de Charles Kamdem ont fait preuve de talent et de discipline lors de cette compétition. L'expérience acquise par certaines d'entre elles à l'étranger (Bernadette Anong, Marceline Mete, Antoinette Anounga, Françoise Bella, Lydienne Njolle Ekoh) avait alors été d'un apport considérable. Les joueuses du terroir ont également montré de très belles dispositions. Séraphine Mbida, Marlyse Ngo Ndoumbouk, Cathy Bou Djouh, Ngnipoho Pokam, par exemple avaient donné une réplique conséquente aux Nigérianes et Ghanéennes notamment. Il n'aura finalement manqué aux Camerounaises qu'un zeste de concentration et de la réussite en finale pour se hisser sur le toit du continent.
Que reste-t-il alors des acquis de la CAN 2004 ? Telle est l'interrogation au moment où les Camerounaises s'apprêtent à aborder la CAN nigériane. En effet, dans la foulée de leur belle prestation en Afrique du Sud, les Lionnes n'ont plus fait parler d'elles. Elles ont ainsi joué en deux ans, trois rencontres internationales. Insuffisant ! On peut alors s'interroger sur la compétitivité de cette équipe. La réserve est confortée par le chamboulement survenu dans l'effectif entre 2004 et 2006. Sur les dix huit joueuses finalistes en 2004, seules neuf seront présentes au Nigeria. Des cadres comme Marcelline Mete, Antoinette Anounga, Julienne Mvie Manga, Rolande Belemgoto ou Lydienne Njolle Ekoh ont été écartées. Les " nouvelles " vont-elles se hisser au même niveau que leurs devancières ? Rien n'est moins sûr. En tout cas, l'heure de vérité approche. Et le challenge est grand pour le Cameroun. Il est question de rééditer l'exploit de 2004 et de glaner l'un des tickets africains pour la coupe du monde qui va se dérouler en juin et juillet 2007 en Chine. L'équipe du Cameroun en a les moyens.
Source: Le Messager
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