Au Cameroun, notre cher pays, l’homosexualité n’est pas seulement mal vue. Elle est officiellement passible de prison. Ce n’est pas théorique, ca reste une réalité.
Les homosexuels sont de plus en plus nombreux au Cameroun. Du moins, de plus en plus nombreux à s’afficher, à ne plus se cacher, et même, à se regrouper dans des endroits publics pour pouvoir vivre au grand jour leurs amours et leur…liberté.
Ayant reçu une éducation assez stricte, à l’africaine, j’ai donc une vision biaisée des bonnes « mœurs », de la morale, et de ce qui est « bien » et ce qui ne l’est pas. Résultat, je ne suis pas homophobe, mais je vois l’homosexualité d’un mauvais œil.
Je n’ai rien contre les homosexuels, j’ai appris à les accepter. Ce sont des êtres humains comme vous et moi. Il faut bien dire qu’ils ne font de mal à personne, si ce n’est d’être…différents.
Dans la majeure partie des pays occidentaux, même s’il y a quelques débats concernant certaines lois, l’homosexualité est devenue un phénomène « normal ». Relativement bien acceptés par la société, les homosexuels sont même de plus en plus nombreux dans les médias, et dans la politique.
Mais chez nous, en Afrique, c’est complètement différent. Non seulement d’un point de vue légal, mais également d’un point de vue social.
A l’heure ou le monde est en perpétuelle évolution, où la tendance générale va vers moins de contraintes morales et plus de libertés individuelles, comment doit-on traiter l’homosexualité chez nous ?
Doit-on continuer à les mettre en prison ?
Si oui, pour quel motif exactement ? Parce qu’ils sont « différents » ? Parce que ce qu’ils font et « contre nature » ? N’y a-t-il que les homosexuels qui font des choses contre nature ? Beaucoup de couples hétérosexuels pratiquent par exemple la sodomie, la fellation, etc…, peut-on réellement les traiter d’actes « naturels » ? Est-ce que ca justifierait de les mettre en prison ?
Ce serait pour des raisons de « mœurs » et de « morale » ? Dans ce cas, doit-on également enfermer les jeunes qui couchent ensemble avant le mariage, acte qui dans nos mœurs, est considéré immoral, même si c’est devenu banal ?
Non honnêtement, en essayant de rester objectif et juste, il est difficile de trouver encore normal qu’on enferme des individus pour cause d’homosexualité. Parce que des individus sont différents et mal vus, cela ne justifie en rien de les considérer comme des criminels. Surtout qu’il est prouvé que l’homosexualité, même si elle n’est pas innée, n’est pas toujours un choix délibéré de la personne, mais un acquis, comme la timidité, le courage…
Il serait donc encore plus injuste et plus inhumain, d’approuver qu’on emprisonne quelqu’un pour quelque chose dont il ne peut rien, ou si peu. Moi je suis gaucher, et quand j’étais à l’école primaire, les maîtres me battaient pour que j’arrête d’écrire de cette main, comme si c’était moi qui avais choisi. Comme si c’était de ma faute si j’étais différent. J’imagine que les homosexuels doivent ressentir la même chose, lorsque la société les regarde comme des bêtes de zoos, des possédés ou des êtres diaboliques.
Mais quand même, je ne cherche pas à être hypocrite. Même si je suis contre l’enfermement et la discrimination des homosexuels, je pense qu’il faut quand même faire quelque chose pour protéger ce que nous considérons comme notre morale, et nos mœurs.
Mais de quelle manière ?
Promouvoir l'image de la famille
Pour répondre à cela, il faut connaître un minimum les mécanismes qui transforment un individu en homosexuel. Scientifiquement, l’homosexualité n’est pas innée. C'est-à-dire qu’on ne naît pas homosexuel. L’homosexualité s’acquiert au travers de l’éducation, de l’environnement, du vécu, des expériences et des émotions qui ont traversé l’individu au long de sa vie. Tout cela peut intervenir même avant l’âge de 5 ans chez des individus. Au-delà, les majeurs traits de caractère de l’individu sont déjà forgés.
C’est pourquoi, s’il est difficile (voire impossible) de changer un homosexuel (par exemple, ce n’est pas en enfermant ou en tabassant quelqu’un d’efféminé qu’il changera plus tard. Le mal est déjà fait), il est possible d’éviter que la société en fabrique. Et c’est là l’enjeu principal de ma réflexion : comment protéger mon pays de l’homosexualité, sans détester les homosexuels ?
Et c’est la ou ca devient important à mon sens, de ne pas suivre l’exemple de l’Europe. A savoir, banaliser et vulgariser l’homosexualité, autoriser les parades, des fêtes qui sont des propagandes pro-homosexualité, donc au final, faire comprendre aux enfants que l’homosexualité est une situation normale.
Etant donné que tout se joue dans le plus jeune âge, il faudrait absolument éviter que la société apprenne à nos enfants que de la même manière qu’un homme aime une femme, un homme peut également aimer une femme, et que les deux situations sont équivalentes.
Depuis la nuit des temps, l’homosexualité existe, mais le nœud de l’équilibre de la famille, ca reste encore un père, une mère et des enfants. Il serait triste de commencer à proposer des modèles différents à nos enfants, sous prétexte de « libéraliser » les mœurs, alors que nous vivons déjà dans une société où les équilibres familiaux disparaissent, pour laisser place aux ambitions personnelles, à l’égoïsme et à la libéralisation des mœurs.
Pour lutter contre l’homosexualité donc, les mots ne suffisent pas. Il faut redonner de la force et du sens au concept de la famille, revaloriser dans les médias et la société, l’amour entre un homme et une femme, et l’idée d’une famille. Redonner du poids au mariage (hétérosexuel…) en encourageant les couples à se marier, et même à faire des enfants. Apprendre aux jeunes, même à l’école, ce que c’est que l’amour, parce que de nos jours, on apprend le sexe avant même d’apprendre l’amour.
Voilà comment on devrait combattre la montée de l’homosexualité chez nous, sans pour autant être inhumains. A un problème de mœurs ou d’ordre moral, il faut apporter une réponse morale. Redonner de la crédibilité au bon vieux couple homme-femme pour montrer que c’est encore l’avenir de l’humanité. Apprendre à notre jeunesse à aimer l’amour avant d’aimer le sexe et là, on protégera notre société des nouvelles déviances, dont l’homosexualité fait partie, mais également tant d’autres fléaux qui rongent le Cameroun.
Voici ma conclusion : J’aime les homosexuels, mais je combattrais toujours l’homosexualité.
A bon entendeur, salut !
Loïc M.
|
