Jeudi dernier au soir, les responsables de Tchad Cameroon Logistics (T.C.L.), l’entreprise américaine en charge de la logistique dans le cadre du projet pipe line Tchad Cameroun ont un dîner avec les délégués du personnel de leur entreprise. Il s’agit, nous dira l’un des délégués, d’un rendez vous régulier entre le patronat et les employés. Seulement, dans les environs de dix-neuf heures, l’un des français membres du patronat de Tchad Cameroon Logistics, Herwan n’est pas au rendez vous. Les nombreux coups de fil des ses compères échoueront sur la messagerie de son téléphone. S’inquiétant de cette situation, l’autre français, Thierry, de la bande entreprend de se rendre au domicile de son ami.
Mal lui en prend, puisqu’il est intercepté à l’entrée de la résidence par deux bandits, cagoulés. Ils lui ordonnent de faire rentrer le pick-up 4x4. Il sera conduit dans la résidence où il retrouvera son ami Herwan bâillonné, attaché à même le sol. Il recevra lui aussi le même traitement. C’est alors que les brigands vont les soumettre à un interrogatoire sur leurs origines françaises. Au moment de lever l’encre, les brigands qui n’étaient plus que deux ont, selon Herwan et Thierry, affirmé ceci " si vous étiez américain ou anglais, nous vous aurions tué sur le champ. "
Alerte
Entre temps, le directeur de TLC Morgan qui s’inquiétait de ce que ses deux collaborateurs n’honorent pas le rendez-vous s’est rendu à sa résidence située non loin de lieu du forfait. Il sera informé par son gardien de la présence dans le voisinage des bandits. Le temps d’alerter le commissariat central de Ngaoundéré et les brigands ont filé à l’indienne. Ces bandits qui étaient arrivés dans les environs de 17 heures à la résidence des expatriés ont ligoté les gardiens, vidé le réfrigérateur des aliments et se sont emparés du véhicule 4x4 de l’entreprise qu’ils ont rempli des biens meubles. Les bandits qui étaient selon les gardiens au nombre de huit ont ainsi entrepris de filer vers Garoua avec le véhicule. Seulement ils vont être stoppés net par des éléments de la police qui vont exiger la présentation des pièces d’identité, les pièces du véhicule. Ce qui sera fait. Mais à la seule évocation de la feuille d’ordre de mission, les bandits vont s’enfuir avec le véhicule laissant cartes d’identité nationale et permis de conduire. C’est parmi ces cartes d’identité qu’on reconnaîtra le chauffeur du maire de la commune urbaine de Ngaoundéré.
Source: Quotidien Mutations
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