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Jeune Afrique annonce "le grand réveil"
(28/09/2006)
La dernière livraison de l'hebdomadaire international basé à Paris consacre 20 pages spéciales au " grand réveil " du pays de Paul Biya.
Par Rousseau-Joël Foute

Il y'avait une délégation de 30 personnes conduite la semaine dernière à Douala et à Yaoundé par le ministre sud-africain du Commerce et de l'Industrie, Mandisi Mpahlwa, précédée quelques jours plus tôt par des responsables d'Exim Bank des Etats-Unis d'Amérique.

Rien d'étrange à tout cela. L'allègement du fardeau de la dette publique extérieure du Cameroun, suite au franchissement en avril 2006 du point d'achèvement de l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés, lui a ouvert des perspectives de développement plus alléchantes, avec plus de 2 800 milliards de F CFA déjà annulés ou allégés.

Au point que le pays des Lions Indomptables attire, en plus des opérateurs économiques en quête de nouveaux débouchés ou des sources d'approvisionnement en matières premières bon marché, des médias de renom. Dans ce registre, Jeune Afrique, " hebdomadaire international indépendant ", a bien senti le coup.

Illustré par un grand portrait du président Paul Biya, le regard serein, un titre évocateur barre la " Une " du journal de Béchir Ben Yahmed, dans sa livraison du 24 au 30 septembre 2006: " Cameroun. Le grand réveil ". En dessous, une équation à résoudre. " La dette est annulée, l'argent revient. La bonne gouvernance suivra-t-elle ?", s'interroge l'hebdomadaire.

A l'intérieur, les 20 pages spéciales -dont 12 rédactionnelles et huit dédiées à la publicité- s'ouvrent sur un titre invitant à la persévérance dans le travail : " Camerounais, encore un effort ! ", lit-on à la page 49, sur fond d'image de travaux publics à Douala, le poumon économique du pays.




Recherche du bien-être

A la première page du spécial, en guise d'éditorial, Jean-Dominique Geslin, l'un des rédacteurs en chef, trace les contours de la complexité de l'oeuvre à accomplir, sous le titre : " Convertir la dette en bien-être ". Certes, écrit-il, des milliards de francs CFA vont être injectés dans l'économie camerounaise, réinvestis dans le développement du pays.

Mais, concrètement, quels en seront les bénéfices ? Esquissant un début de réponse, l'auteur affirme que dans le secteur de la santé, l'accent sera mis sur les vaccinations, la lutte contre le paludisme et le sida, avec des taux d'amélioration spectaculaires de la dépense annuelle moyenne de santé par habitant qui sont envisageables. Dans l'enseignement primaire, où 55 000 maîtres encadrent trois millions d'élèves, il aborde les actions engagées, notamment le recrutement des instituteurs vacataires, ainsi que la construction de nouvelles salles de classe.

Seulement, pour Jean-Dominique Geslin, des questions demeurent : " Le pays sera-t-il en mesure d'absorber ces crédits ? L'administration, la société civile, les ONG et les partenaires au développement seront-ils suffisamment efficaces pour valoriser cette manne providentielle ? Convertir la dette en bien-être, c'est tout l'enjeu de l'initiative PPTE. Sur ce plan, les autorités n'ont pas droit à l'erreur. Car la population comprendrait mal qu'après les sacrifices imposés depuis dix ans, elle n'en perçoivent pas enfin le bénéfice quotidien ".



Grands travaux et dossier Camair


Pour le reste, le bilan est fait, secteur par secteur, des réformes économiques mises en oeuvre depuis une décennie, et dont les fruits permettront de mener une politique de grands travaux apte à faire reculer localement la pauvreté : bitumage de 200 km de routes par an et construction d'ouvrages d'art parmi lesquels un second pont sur le Wouri, construction d'infrastructures de production et de distribution d'électricité, amélioration des installations ferroviaires et portuaires, développement du secteur minier, mise en valeur des ressources gazières pour produire l'énergie électrique.

Au chapitre des privatisations passées à la loupe, le dossier Camair, loin d'être clos, retient l'attention. La création récente de la Cameroon Airlines Corporation (Camair Co), alors même qu'un adjudicataire provisoire a été désigné dans le cadre de la procédure de scission-liquidation-privatisation de la Camair, suscite des interrogations, car le décret présidentiel créant Camair Co ne fait nullement allusion à l'adjudication déjà effectuée.

Mais, un proche du dossier cité par le journal rassure en déclarant que " cette procédure était prévue et le processus de privatisation suit son cours normal. Il n'y aura pas de nouvel appel d'offres et il n' y a aucune raison que First Delta Air Services ne soit pas le repreneur ". Quoi qu'il en soit, et malgré l'optimisme affiché par le responsable de la communication de SN Brussels, le poids lourd du consortium désigné adjudicataire provisoire, l'adjudication ne vaut pas reprise effective, comme le souligne avec force Philippe Perdrix, l'auteur de l'article sur la Camair.

C'est dire que même si les pourparlers se poursuivent entre le gouvernement et le consortium, " il n'est pas exclu que la Camair peut encore changer de main ", d'autant plus que " des investisseurs américains, en embuscade, auraient présenté début septembre un plan de reprise plus avantageux avec à la clé un investissement de 40 milliards de F CFA et l'acquisition de huit appareils ". Les convoitises autour de la Camair n'ont pas encore révélé tous leurs secrets.



Source: Cameroon Tribune


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