Au moment où le président camerounais s’achète un avion tout neuf – du moins il vient d’être fraîchement paint ces derniers jours – en vue de sa nouvelle image lors des élections présidentielles 2004, auxquelles il annoncera sa candidature le 20 Mai prochain, les Camerounais assistent à la fermeture de la Caisse d’Epargne Postale, aux coupures d’électricité et d’eau, à la pénurie du gaz domestique, de l’essence, des médicaments dans les hôpitaux, des routes, toutes choses dont a besoin tout pays pour s’émanciper.
Les nouveaux habits du dictateur, dont le clinquant d’un avion personnel est l’un des attributs les plus porteurs, sont évidemment les meilleurs arguments trouvés par le clan Biya pour défendre sa candidature – la situation économique et sociale étant tout simplement désastreuse et indéfendable -, dans un pays où l’opposition et le peuple se trouvent complètement épuisés et vaincus par plus d’une décennie de fraudes électorales administratives, de corruption et de division des formations progressistes, de menaces et d’assassinats des véritables opposants.
Il n’est donc pas éxagéré quand beaucoup trouvent que le Cameroun traverse tout simplement une malédiction, dont le terme ne pourrait survenir qu’à travers la force.
source: africanindependent, Ndzana Seme
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