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Aubaine : Les gars sont forts !
(23/08/2006)
On a souvent l’habitude de dire que les Camerounais sont forts. Forts au foot, forts dans les études à l’étranger, forts dans les détournements de deniers publics...
Par Mutations

On a souvent l’habitude de dire que les Camerounais sont forts. Forts au foot, forts dans les études à l’étranger, forts dans les détournements de deniers publics, désormais forts aussi dans la fey mania, même si ils rencontrent dans ce domaine de plus en plus de difficultés, parce que les autres ont aussi " ouvert les yeux ". Mais si les Camerounais sont fort, il faut désormais savoir que nos voisins les Nigérians le sont encore plus, comme le démontre la vaste opération de " départs volontaires " concernant plus de 4.000 d’entre eux.

Certains diront que le nombre ne représente rien par rapport au chiffre global de leur présence au Cameroun, évaluée selon des sources à 4 millions. Le fait est que, officiellement, ils protestent contre l’augmentation de la carte de séjour (passée de 80.000 à 140.000) et autres tracasseries qu’ils subiraient de la part de nos forces de l’ordre. C’est vrai, on ne niera pas ici que nos "mange mille ", qui prennent même désormais moins, ont étendu leur réputation très loin. Mais pour la carte de séjour, comment auraient fait ces gens si, comme les fonctionnaires camerouanais, ils avaient perdu 2/3 de leur salaire alors que tous les prix flambent ?

En fait, le plan de la plupart d’entre eux est simple : le gouvernement fédéral du Nigeria a mis de l’argent dans cette opération, qui permet quand même à chaque partant d’empocher quelques 400.000 Cfa, avec le transport gratis ! C’est quand même une aubaine, qui permettra à plusieurs d’entre eux de faire d’une pierre deux coups : aller " caser " sa famille au pays, acheter de nouvelles marchandises pour venir se relancer… au Cameroun. Pour nos " mbérés ", pas de problème : nos frères nigérians les connaissent trop bien.

Baleine

" Les salaires du mois d’août seront payés dès le 22, pour permettre de préparer la rentrée scolaire ". Au départ, la nouvelle, diffusée à travers un communiqué du ministre de l’Economie et des Finances, a été prise comme toutes ces annonces que fait le gouvernement camerounais et qu’il a, après, de la peine à réaliser, comme cette fameuse hausse de salaires plus ou moins promise après l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Pays pauvre très endettés.

Mais la suite n’a rien démenti. Au contraire, un autre communiqué précisait même que les salaires seraient payés encore plus tôt, depuis samedi dernier pour les bons de caisse, et dès lundi 21 dans les banques. Mais les Camerounais n’aiment visiblement pas les " bonnes nouvelles " parce que, en même temps qu’ils fonçaient tous vers les points de paiement pour " sécuriser " leur blé, ils trouvaient le moyen d’évoquer le piège des jours difficiles à venir. " Si on nous paie maintenant, le prochain salaire sera quand ? " se demandent-ils.
La question est sans doute philosophique et prête à sourire. Même si, selon des responsables du Minefi, la tendance est à ramener les salaires autour du 20, nous faisons parfois comme si cela nous permettra de gruger l’Etat et de toucher deux salaires chaque mois. Mais le bailleur a aussi une radio chez lui et, de temps en temps, il lit aussi les journaux. Donc, même si on paye le 05, il viendra toquer à vos portes et demander son loyer mensuel…

Rengaine

Un mois après, on croyait avoir quand même définitivement oublié ce fameux congrès extraordinaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) qui, au fond, a plus servi Paul Biya que les militants du parti : puisqu’il a été réélu et, surtout, s’est permis des sorties musclées sur la marche chaotique du parti et de notre administration publique qu’il a du reste personnellement contribué à perpétuer. Mais les " forces vives " du parti, comme si elles avaient mal saisi le message doublement présidentiel, veulent absolument perpétuer le supplice.

Un étrange " filet " a ainsi été publié chez nos confrères de Cameroon Tribune, signé de Ernest Oloumé, présenté comme président de section Rdpc à Bokito sous le titre évocateur : " Le Mbam et Inoubou II soutient Paul Biya ". Le soutien en question fait référence à son discours et notamment à " sa décision de moderniser le pays et de mettre un terme au folklore politique ". Une allusion claire aux fêtes au village dénoncées par leur grand patron, ces endroits où " on danse plus qu’on ne pense ".

C’est parfois bien de se couvrir soit même de ridicule, en croyant épater la galerie. Parce que ce même président de section, accompagné de quelques autres camarades, a quand même pris une part active, il n’y a que quelques mois, à la double fête organisée à l’occasion de la nomination de Jean Baptiste Béléoken au poste de directeur du cabinet civil de la présidence de la République. Et ce qui s’est passé aussi bien à Bafia qu’à Ndikinimeki était bien du folklore politique…

Marraine

Qui, au Cameroun, peut prétendre ignorer Françoise Fonning ? La bouillante maire de Douala V et député Rdpc du Wouri à l’Assemblée nationale est généralement de tous les coups. Tout juste élue présidente d’une association mondiale des femmes d’affaires, la président du Groupement des femmes d’affaires du Cameroun, qui aime à rappeler qu’en 1991, elle avait défié les faiseurs de villes mortes à Douala en défilant avec des militants de son parti, donne désormais sa voix sur tous les sujets qui comptent.

Le dernier en date, c’est naturellement l’affaire Bakassi, et le dénouement qui est encore d’actualité avec la retrocession, lundi dernier, de cette presqu’île au Cameroun. Mme Fonning a donc organisé toute une conférence de section pour remercier Paul Biya, Olusegun Obasanjo et Kofi Annan dont elle estime l’apport décisif dans l’épilogue de cette affaire. D’ailleurs, une motion de soutien adressée au président Biya et une marche de la paix ont couronné, selon nos confrères, cette énième opération de charme de la femme d’affaires.

Le problème vient de ce que le grand conclave est organisé pendant que certaines populations de Douala, notamment dans le champ de compétence politique de la député maire, remettent en cause sa gestion des micros projets financés par l’Assemblée nationale (comme pour tous les autres députés) ; Entre les forages qui tarissent après seulement quelques mois le centre social pour jeunes filles démunies de Bépanda qui est mort de sa belle mort, les sujets d’explication ne manquent pas. Est-ce qu’il n’aurait pas été plus utile et plus concret pour Mme Fonnng de convoquer la presse pour donner les détails de sa gestion des micros projets ?



Source : Quotidien Mutations










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