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Christophe Sojouhoue : une vie de manager
(11/08/2006)
Titulaire d’un Mba option finance obtenu en 2005 à l’Essec de Douala, Christophe Sojouhoue exerce aujourd’hui comme administrateur des projets chez Cacoco Btp.
Par Yves Djambong

Quand il parle de ses deux années passées à l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec) de Douala, Christophe Sojouhoue devient vite intarissable. “ Les connaissances en management que j’ai engrangées à l’Essec ont révolutionné ma perception de l’administration des sociétés ” assène-t-il d’entrée de jeu, sur le ton de celui qui veut emporter la conviction de son interlocuteur. Et de poursuivre sur la même lancée : “ Avant d’entrer à l’Essec je n’étais pas capable d’évaluer les travaux de mes collaborateurs, ce qui engendrait des manques à gagner pour l’entreprise. Aujourd’hui, non seulement j’ai une compétence dans la comptabilité et la gestion de mes hommes, mais j’affronte les agents du fisc avec plus de sérénité ayant moi-même appris à disséquer le code général des impôts ”. Le management c’est-à-dire la gestion optimale de l’entreprise est devenue une passion pour Christophe Sojouhoue qui ne cesse, même à titre personnel, de se documenter sur l’état d’évolution de la discipline afin de “ rester au top ”.

Après son Masters of business administration (Mba) obtenu en 2005, la carrière de Christophe Sohoudjou, 44 ans, a connu un coup d’accélérateur. Directeur de l’agence de Douala de la société de travaux publics Cacoco Btp, il est vite “ bombardé ” administrateur des projets. C’est désormais lui qui organise, fait exécuter et contrôle l’exécution de l’essentiel des grands chantiers de la société que dirige Emmanuel Mukam. Les doigts qui pianotent sur le clavier d’un ordinateur portable posé sur son bureau, interrompu de temps à autre par des “ coups de fils importants ”, Christophe Sojouhoue, Chevalier du Mérite depuis mai 2006, se veut un patron moderne, “ soucieux non de terroriser ses collaborateurs mais de les rendre meilleurs ”. Et son entreprise le lui rend bien : avec une gêne bien compréhensible, il finit par avouer être dans le premier tiers des salaires de la société. Ceux qui gagnent plus du million de Fca par mois.

Parcours du combattant

Mais les choses n’ont pas toujours été simples pour Christophe Sojouhoue. Titulaire d’un Bac D en 1984, il rêve un an d’Europe avant de se ressaisir et de s’inscrire à la faculté des sciences d’où il sort en 1988 nanti d’une licence en sciences naturelles, option botanique. La crise économique commence à sévir au Cameroun. Se déclenche alors un long parcours du combattant durant lequel il touche presque à tout : enseignant de sciences naturelles au Collège polyvalent Monthé, vendeur de yaourt naturel, sous-traitant des fournitures dans les ministères, cordonnier, directeur de supermarché, gérant d’une centrale d’achat à Yaoundé…C’est ce qu’il appelle sa “ période noire ”. C’est en 1997 que Christophe Sojouhoue est recruté comme attaché de direction à Cacoco Btp qui l’expédie dans ses chantiers de Malabo et Bata en Guinée équatoriale pour y construire des banques. “ C’est en Guinée équatoriale que j’ai été pour la première fois confronté aux difficultés de la gestion financière ”. C’est donc pour accroître son rendement comme manager que Christophe Sojouhoue décide de saisir l’opportunité des Mba de l’Essec.

Marié et père de quatre enfants, il se dit parfois nostalgique de la “ douce pression ” des études de management. Il a largement contribué à mettre sur pied en 2005 l’association nommée “ Espace Mba set ” qui regroupe les titulaires du Mba au Cameroun. Premier président de cette association, il travaille actuellement à approcher les organisations patronales (Gicam, Syndustricam) afin de faire entendre la voix des managers dans le dialogue entre l’Etat et le secteur privé. Pour Christophe Sojouhoue, les managers, qui sont d’importants créateurs de richesse et de valeur ajoutée, ne doivent plus se tenir en marge des politiques de développement du Cameroun.



Source : Le Messager






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