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Claude Moghomaye : du rêve à la réalité
(31/07/2006)
A 25 ans, Claude Moghomaye, ingénieur en informatique sorti de Polytechnique en 2003, et titulaire d’un Master en science de l’ingénieur de la même école l’année suivante, travaille pour Total.
Par Yves Djambong

Il l’avoue volontiers, la rencontre en 2002 avec Paul Fokam Kammogne, au détour d’un forum de l’entreprise organisé à l’Ecole nationale supérieure polytechnique à Yaoundé, lui a permis de fixer définitivement sa voie. Claude Albert Moghomaye a tout juste 21 ans et, timidement, il s’avance vers le patron de Afriland First Bank qui vient de délivrer une communication aux étudiants à propos des techniques pour monter son entreprise et lui demande comment il a fait pour bâtir son empire financier. M. Fokam Kammogne lui répond simplement, en regagnant sa voiture, que tout est question de discipline et d’obstination. Ces deux valeurs, auxquelles Claude Albert Moghomaye ajoute volontiers aujourd’hui l’honnêteté et la transparence encadrent sa jeune mais déjà édifiante trajectoire.

Aujourd’hui, Albert Moghomaye travaille pour le groupe Total. Son recrutement dans cette société est un long parcours d’obstacles. Après le dépôt de son curriculum vitae chez Adrh Apave, une société de placement des ressources humaines, il est appelé avec 86 autres ingénieurs à passer des entretiens. Après plusieurs étapes, c’est lui, le plus jeune des postulants, qui est recruté. A Total depuis juin 2005, Moghomaye s’occupe de vigilance informatique, veille à ce que les systèmes d’information ainsi que les sites de l’entreprise soient parfaitement fonctionnels et en cas de problèmes propose des solutions. “ Il y a une grosse pression ”, reconnaît-il et les horaires de service sont parfois démentiels. Mais le salaire est à la mesure de sa sueur. Après tout juste un an de service, Albert Moghomaye réfléchit déjà à investir dans l’immobilier…

Albert Moghomaye est un produit filtré. En 1998 il obtient son baccalauréat au Lycée général Leclerc de Yaoundé avec la mention Ab. Dans la foulée, il présente et passe le concours d’entrée à Polytechnique. “ A cette époque, je savais déjà que je voulais être ingénieur ” témoigne-t-il aujourd’hui. Dans cette école, le jeune Moghomaye se distingue rapidement par ses rendements exceptionnels. En 4e année, Moghomaye qui s’est orienté dans la filière Informatique est coopté comme assistant de recherche au Laboratoire d’informatique et du multimédia de l’école. Là, il aide les enseignants à rédiger leurs articles en vérifiant les applications pratiques des théories de ses professeurs. Il participe à plusieurs projets avec des universités étrangères (Strasbourg, Montréal) et prend goût à la recherche. Claude Tangha et Roland Yatchou, de qui il se dit largement redevable, lui éclairent les insondables dédales des réseaux informatiques.

Après son diplôme d’ingénieur, Claude Albert obtient une bourse en or pour aller poursuivre ses études au Canada. Mais à l’ambassade, il connaît le premier échec de sa vie : parce qu’il n’offrait pas assez de garanties de retour au Cameroun, le Haut-Commissariat lui refuse le visa. “ Cela m’a permis de mûrir et de savoir que dans la vie il faut être patient ”, avoue-t-il. Mais l’amour pour la recherche est tel qu’Albert Moghomaye s’engage, malgré la déception, dans un Master en science de l’ingénieur. Mais l’appétit du gain, qu’il dit avoir goûté alors qu’il dirigeait le Club informatique de Polytechnique, est tout aussi présent. Orange Cameroun le recrute, alors qu’il vient à peine d’entamer l’année académique, pour s’occuper de son département informatique. Albert Moghomaye se retrouve à Douala dans un beau bureau et un “ très bon salaire ”. Mais il ne parvient pas à s’y faire car l’académie l’appelle. Après tout juste quatre mois de travail à Orange, à la stupéfaction générale, il démissionne pour retourner à l’école. “ J’étais jeune et je sentais que je pouvais encore progresser ”, témoigne-t-il aujourd’hui.

Son Master et plusieurs certifications (Microsoft, Oracle, Rose) en poche, Albert Moghomaye met sur pied, avec quelques partenaires, une société de solutions informatiques dénommée Bertec. Cette société propose des logiciels libres aux entreprises et procède, entre autres, aux audits de sécurité informatique ainsi qu’à la maintenance des équipements informatiques. C’est de là qu’il partira pour Total où il se dit “ très à l’aise ” et affirme vouloir y travailler encore pendant de longues années.


Source : Le Messager






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