Mais dans notre pays, dû souvent à un défaut d’informations et au coût assez élevé des formations, peu de jeunes après leur baccalauréat s’orientent vers des études d’expertise comptable. La preuve, l’Ordre national des experts-comptables du Cameroun (Onecca) n’est forte que d’une soixantaine de membres. Ce véritable clan, aussi sélect que fermé est constitué pour la majorité quinquagénaires. C’est dire si la profession d’expert-comptable a besoin de sang neuf, ce d’autant plus qu’elle offre des perspectives de carrière alléchantes.
L’expertise comptable est une profession libérale. L’expert-comptable comme son nom l’indique, est à la fois un comptable et un expert en finance. Il contrôle la comptabilité de ses clients, des entreprises mais aussi des associations et les conseille sur leur gestion et même leur stratégie. C’est dire si l’expert-comptable se trouve au cœur des affaires. Il est le partenaire le plus proche du chef d’entreprise qui lui confie des missions de plus en plus diversifiées.
Si l’amour du chiffre est nécessaire pour exercer ce métier, il faut y ajouter, aux dires des professionnels, des qualités de gestionnaire, l’esprit de synthèse, l’écoute, la diplomatie et la rigueur. Le discrédit n’est pas des moindres. Les études menant à l’expertise comptable sont assez longues (cinq ans en moyenne). Elles incluent des stages pratiques en entreprises qui, très souvent, sont rémunérés.
Les matières étudiées vont de la simple comptabilité à la fiscalité des entreprises, en passant par le droit et la communication, ce qui rend l’expert-comptable apte à embrasser des domaines variés. A la fin de la formation, l’emploi est quasi assuré, et à des niveaux de rémunération largement au-dessus de la moyenne. D’après l’Ordre national des experts-comptables, on ne connaît aucun professionnel du secteur qui ploie sous le chômage.
Source: Le Messager
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