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Un suceur de sang arrêté à Yaoundé
(20/07/2006)
Un adolescent de 19 ans a été arrêté dimanche 16 juillet dernier. Il avait été surpris en train de sucer du sang de la main d’un petit garçon de 12 ans sur un terrain de football.
Par G-Laurentine Assiga

L’affaire fait encore grand remous au quartier Efoulan à Yaoundé. Un adolescent de 19 ans a été arrêté dimanche 16 juillet dernier par les éléments de la compagnie de gendarmerie d’Efoulan II. Il a été surpris en train de sucer du sang de la main d’un petit garçon de 12 ans sur un terrain de football qui jouxte les locaux de la mairie de Yaoundé III. Alertés par les cris du petit garçon, des voisins sont sortis et le jeune homme s’est enfui. Il a été rattrapé à l’ancien domicile de Charles Atangana. Albert Aimé Adibi, confie alors à la gendarmerie qu’il voulait se venger du petit garçon qui lui a lancé des cailloux le mercredi 12 juillet dernier au cours de match de football.

Albert Aimé explique la raison de la haine subite de ses compagnons de jeu par le fait qu’il a voulu leur faire un "spectacle". " En fait, raconte-t-il, j’étais très content ce jour-là et je voulais leur montrer un tour que je sais faire. Je les ai rassemblés autour de moi. J’ai cassé une bouteille et j’ai mis un tesson dans ma bouche. Je leur ai dit que j’allais le faire disparaître. Beaucoup ne m’ont pas cru. C’est quand ils l’ont constaté par eux-mêmes qu’ils ont commencé à m’appeler sorcier et à me lancer les cailloux ".

Albert Aimé s’en fuit alors, mais celui qu’il nomme son " agresseur " le poursuit jusqu’au carrefour Efoulan et réussit à lui lancer un cailloux sur la tête. " Ce qui m’a énervé et j’ai décidé de me venger ", confie Albert Aimé. Cependant l’enquête de la gendarmerie va révéler un côté mystique à cette affaire. Albert qui avoue, sans ciller, appartenir à un autre monde, relate que c’est depuis l’année 2002 qu’il est devenu " suceur de sang ". " Cela nous sert de carburant pour l’avion le soir quand nous allons en Amériques ", précise-t-il. Devant l’incrédulité des gendarmes, Albert Aimé affiche une sérénité qui ne met pas doute son appartenance à ce monde dit-il invisible.

Témoignages

Selon sa déposition, il a été initié par un tradipraticien qui se prénommerait Jonas, âgé de 32 ans et par son assistant, un certain Emma, 30 ans. Tous deux résideraient au quartier Emombo. " Ils étaient venus faire un campagne de promotion de leur produit au niveau du carrefour Nsam. Je suis aussi allé voir et c’est là qu’ils m’ont dit qu’ils me cherchaient depuis et que nous devrons travailler ensemble. Ils ont un téléphone mystique qui leur signale où je suis. Quand je suce le sang, ils viennent le récupérer dans mon corps la nuit quand je dors", confie Albert Aimé qui a cessé ses études au Cm2 en 2000.

Ses victimes sont pour la plupart des enfants âgés entre 4 et 12 ans qu’il peut aisément amadouer, déclare-t-il. Sa procédure est simple : il s’arme soit d’une lame ou d’un tesson de bouteille et ouvre, faisant mine de jouer avec l’enfant, une brèche sur sa main. " Puis j’aspire le sang avec ma bouche ", poursuit-il. Mardi dernier, devant les caméras de la chaîne de télévision Canal 2 international, Albert Aimé a mâché et avalé un tesson de bouteille et une lame.

Mais il précise que les deux objets n’arrivent pas à destination car au moment où il les pose sur sa langue, il invoque un esprit qui les récupère et c’est ainsi qu’ils disparaissent.
Au stade actuel de l’enquête, les gendarmes recherchent le tradipraticien et son assistant. Albert Aimé a également confié aux enquêteurs l’existence de neuf autres jeunes gens qui sont employés par les " maîtres ". Tous sont activement recherchés par les forces de l’ordre. En attendant, l’adolescent, qui se retrouve dans un désarroi total, dit vouloir sortir de cette " secte ".

Cette histoire fait renaître les craintes qui ont déjà été observés auprès des responsables de la Banque de sang de l’hôpital central de Yaoundé. Ici, depuis quelques mois en effet, on n’autorise que le personnel médical à entrer en possession des poches de sang vendues. Selon eux en effet, un certain type de personne vient s’approvisionner en poche de sang, non pas pour les malades, mais pour les consommer eux-mêmes.


Source : Quotidien Mutations




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