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Petit Pays revient à ses anciennes amours
(20/07/2006)
Loin des frasques de “La Monaco”, avec la photo d'un petit pays transformé en travesti sur la pochette de l'album, l’artiste revient en proposant un opus aux relents de "Ancien Parigo".
Par Marion Obam

C’est un scandale qui a précédé la sortie du dernier album "Ekamofok"de Adolphe Claude Moundy, alias Petit Pays "Rabbi", le mois dernier. Cette fois-ci, ce n’était pas l’artiste qui était sous les feux de la rampe avec son habituelle créativité sur ses pochettes, mais son chef d’orchestre Achille Botafogo. Ce dernier avait été traîné à la police pour avoir mis la maquette de Ekamofok à la disposition des pirates avant la sortie officielle de l’album de Petit Pays.

"Le décalage de la sortie de l’album a permis de découvrir le pot aux roses. Cependant, d’une voix sereine, l’artiste ajoute, je l’ai gardé avec moi dans l’orchestre Sans visa". Après cet échange où il tient des propos qui laissent transparaître une certaine tranquillité, on peut comprendre le changement radical que l’artiste a opéré entre la sortie du double album La Monako et Embouteillage en décembre 2005 et Ekamofok.

Contrairement au travesti qui avait accompagné la sortie de La Monako, Petit pays a décidé, pour Ekamofok, de jouer la carte de la sobriété. Bien couvert avec un blouson d’hiver recouvrant tout le cou, "Rabbi" apparaît sur la pochette du nouvel album le visage reposé et souriant, les cheveux bien coupés et la barbe rasée nette avec une découpe en cerceau, avec pour seul bijou une montre. On entre dans cette énième livraison de douze titres de Petit Pays par "Nada". Un zouk langoureux pour célébrer l’amour et la beauté de la femme. Les textes sont toujours à la limite de la provocation "Laisse moi visiter ton champ de blé corporel. Autorise moi à y pénétrer, femme au regard revolver…".

Un rythme qui rejoint "Mumi", l’un des titres du deuxième album sorti en décembre 1988, "Ancien Parigo". Ayant décidé de ne pas rompre le fil d’Ariane tissé depuis le premier album avec une certaine "Maria", il lui a encore consacré une chanson. Il n’hésite pas à aligner, avec sa voix de groover, des expressions redondantes pour traduire les sentiments qu’il lui porte : "A Maria, I love you. Je t’aime. Femme sucrée, Sweet woman..."

Fidèle à son style, le créateur du Makossa love propose également une gamme de titres très dansants : La Java, Kalaba People, Mandessi, Désordre sexuel, L’amour sur la plage, Cyclone. Les vents, les lignes de batterie et de guitares sont les mêmes que dans les précédents albums. Sauf qu’ici, les textes, riches, sont posés avec un débit qui permet une cohérence d’ensemble. L’album est bien mixé et chaque élément est à sa place.

Le son égalisé permet une bonne qualité d’écoute. Le retour aux anciennes amours va jusqu’à remonter l’arbre généalogique de Petit Pays dans le titre "Les Wadjo". On y retrouve ce refrain "Maman est de Douala, Papa est de Maroua". Une étrange concordance avec le titre "Salamalékum" d’il y a 18 ans, où un certain Bakari, qui était venu vendre les bœufs à Douala, a rencontré la maman de l’artiste. En somme, un bon cru qui mélange duala, français et pidgin, dont la dégustation ne provoque pas que la grimace.



Source : Quotidien Mutations




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