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Découverte : Lilli C, jeune artiste camerounaise
(03/07/2006)
A peine son tout premier album dans les bacs, la jeune artiste camerounaise Lili.C, la bombe africaine, fait déjà des émules dans son pays. Son album "ALL" été bien accueilli par les mélomanes.
Par Jean Charles Jérémie

A peine son tout premier album dans les bacs, la jeune artiste camerounaise Lili.C, la bombe africaine, fait déjà des émules dans son pays. A Douala, son album « ALL » qui est un bon dosage de plusieurs rythmes a été favorablement accueilli par les mélomanes de la place. Entre ses origines d’horizons divers, ses rythmes variés, sa situation familiale qui a dépassé les frontières, sa rage de défendre la beauté de la femme africaine, ainsi que la profondeur de ses textes qu’elle veut limpides et envoûtants, la nouvelle coqueluche de la musique camerounaise est tout un symbole, toute une philosophie.

Elle n’est ni une grenade, ni une bombe nucléaire mais une bombe africaine qui incarne la beauté, la joie, le charme et la séduction. Malgré les difficultés qu’elle a éprouvées pour se frayer une place au soleil, la filière de la production étant essentiellement truffée de loups, Lili.C s’accroche dans sa propre roue, en assurant elle-même sa promo pour le moment.

Après avoir déposé des explosifs dans la capitale économique, la bombe de Vimli la ville cruelle, est prête à sauter sur Yaoundé. Nous sommes allés à la rencontre de cette dame de Mbalmayo qui a choisi l’Italie comme deuxième patrie.

Les débuts

Comme la plupart des artistes camerounais, très jeune, Lili.C voulait déjà faire de la musique. A 12 ans, elle aimait chanter. Elle chantait par plaisir mais surtout pour oublier ses problèmes et ses soucis. « Quand je suis triste, je chante, si j’ai des problèmes, je n’en parle pas. Je me cache et je préfère chanter dans mon coin, c’est une sorte d’antidote pour moi » Son aventure dans le gluant monde de la musique commence véritablement en juillet 2001, lorsqu’elle rencontre celui qui se présente comme son père spirituel.



Elle fait la connaissance de Soukouss Makoul à tout hasard, le lien entre les deux est facilité grâce aux origines de l’épouse de son ami Makoul qui est Beti comme Lili.C. Le père de Lili est un Mvog Beti de Yaoundé, alors que sa mère vient de Mengueme dans le Sud cameroun. Mais leur aventure va rapidement tourner au vinaigre. Plusieurs malheurs sont enregistrés à la fois, le studio de Ndédi Eyango le Prince des Montagnes qu’ils avaient sollicité était scellé à l’époque, ensuite toutes les négociations effectuées sont tombées dans l’eau. Ils ont fait la programmation de 7 titres mais elle avait fait les voix pour 4 seulement, alors que le contrat prévoyait 9 titres. Conséquence, 1.5 millions de FCFA engloutis pour rien.

Sans se décourager, Lili.C La Bombe Africaine, à l’époque sur maquette, avait opté pour sa propre production, en allant au studio Aubin où le produit a finalement été réalisé, les 9 titres à un coût raisonnable. Après cette phase importante, Lili s’est retourné vers Maître Emmanuel Essissima le président de la fédération camerounaise des Savates et Kick Boxing, pour le travail des supports, de la communication, de l’organisation de la soirée de dédicace et du lancement de la promotion du tube.

L'échec, ce stimulant pour les winners

« J’ai sorti beaucoup d’argent pour la production de cet album mais la promotion na pas suivie, je suis obligée de faire moi-même ma propre promo. » En dehors de la promotion, il y a des problèmes de distribution, pour les mêmes raisons dues à un manque de sérieux dans le secteur. Il faut aussi à ce niveau là, faire des pieds et des mains pour que les choses marchent dans le meilleur des mondes possibles. Il faut avoir des moyens pour assurer soi-même sa distribution, elle reconnaît que les sponsors ne viennent vers les artistes que lorsque l’album est déjà sorti.

« Vous pouvez vous balader comme vous voulez avec votre maquette, personne ne vous regardera, c’est l’album qui les intéresse. » A ce jour, La Bombe Africaine affirme quelle a déjà dépensé plus de 4 millions de FCFA pour cet album. Elle a fait 3000 affiches, de nombreux spots publicitaires dans les radios et télés, elle a pressé 1500 CD, 1000 cassettes, la CMC a été réglée, l’organisation de la soirée dédicace du 19 mai dernier à Bonapriso à Douala a coûté un prix, en attendant celle de Yaoundé qui est prévue le 29 juillet prochain.

La jeune artiste dit avoir déjà vendu 250 CD, ce qui est un signe flatteur. « Je vends moi-même mon Cd à 5000 FCFA, mais lorsque je dépose les produits chez quelqu’un, ça coûte 3500 FCFA » C’est un album de feu pour son auteur mais il faut une réelle pub pour qu’il marche bien. C’est pour cette raison que Lili.C à bord de sa petite Peugeot, fouille les sponsors et ne laisse pas dormir les animateurs des radios, il faut une communication à outrance.


La Bombe Africaine, c’est quoi ?

Chercher l’explication de La Bombe Africaine c’est connaître d’abord ce que cache Lili.C. Ce nom d’artiste lui vient de son nom patronymique Mboé Marie Liliane, alors que le C vient de Le Conti son mari de nationalité italienne. Elle reconnaît d’ailleurs que C c’est le premier promoteur de son album. « Je suis la seule chose qui ravit son existence, Le Conti n’est pas tranquille quand je suis stressée », mais entre la musique et son mari italien, c’est une dualité qui embarrasse l’artiste elle-même au point où elle finit par philosopher pour sen sortir.

« Ce qui ravit mon existence, c’est la musique, lui Le Conti fait partie de ce qui ravit mon existence. » Quand on lui demande de choisir entre son mari et la musique, elle dit qu’il n’y a pas de choix qui tienne.

La Bombe Africaine pour elle, c’est l’incarnation de la beauté africaine. Les femmes africaines sont toutes belles, elles n’ont pas besoin de se décaper ou admirer les européennes pour s’affirmer. La Bombe Africaine na donc rien à voir, dit-elle, avec le nucléaire, c’est le sourire, le charme, la beauté.

La femme africaine renferme tous ces atouts qui font d’elle une véritable bombe qui peut exploser. « La Bombe Africaine ou La Bombe C c’est l’explosion de joie avec des étincelles de bonheur, elle est différente de des explosions de Bagdad » La Bombe de Vimli ou la ville cruelle Mbalmayo dans la province du Centre, son département d’origine, est donc la mère des explosions douces qui peuvent faire de gros dégâts dans les coeurs.

La Bombe C se méfie désormais des exploseurs

L comme Lili envisageait une maternité tardive mais compte tenu de toutes les explosions qui se font entendre autour d’elle, selon ses propres termes, elle pense déjà à un petit Conti ou à une Liliette. « Ce n’est pas bon de se faire exploser par des inconnus, les exploseurs occasionnels c’est des vampires. C’est curieux aujourd’hui, lorsque vous dîtes à ces exploseurs que vous êtes marié, c’est à ce moment qu’ils sont même plus excités et motivés à vous faire la cour. Doc pour couper court, il faut déjà un petit Conti à la maison. »
Lili.C, pour les vendeurs dillusions, cest une exclusivité du Segnore Conti.

L'album ALL et son contenu

« Ngôma » son titre phare renvoie à une interrogation sur sa vie privée. Ngol, la pitié en Ewondo, Ngôma s’interroge sur son sort vis-à-vis de son partenaire privilégié. Sans lui, Le Conti, elle ne serait rien, d’où la lamentation Ngôma. Lalbum ALL a 9 titres avec 5 rythmes puisés du folklore culturel camerounais. Mais Lili.C est également sortie du Cameroun pour chanter à l’honneur de son mari, puisqu’elle s’exprime bien en italien.

Dans le titre « Lei » qui veut dire Elle, Lili qui est une bombe, savoure, croque, lèche, goûte, mord et l’homme remercie Eros, le Dieu de l’Amour, d’avoir offert ce corps à la jolie Bachante qui n’est rien d’autre que La Bombe, la femme, La Bombe Africaine. « Contrairement à ce qu’on peut dire, je ne chante pas les dessous de robes ou de pantalons, je chante pour l’Amour pur. » La musique pour madame Conti est une passion, « Sans elle je soupire, avec elle je respire, je remercie Eros, je savoure cet instant et je prie le seigneur que ça ne s’arrête pas », Extrait de Lei traduit en Français.

Lili.C prévient toute celle qui n’aime pas faire des efforts pour être unique, il n’y a pas de possibilité de photocopier La Bombe. « Si on me stéréotype ça n’aura pas le même effet, on n’aura pas les mêmes explosions. »

Un homme averti en vaut quatre, avis donc aux amateurs, Lili.C La Bombe Africaine est déjà là, prête à exploser sans tuer.

Source : Cameroun-online.com




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