En juin 2005, il s’était retrouvé dans cette formation hospitalière après un grave accident de la circulation. L’équipe médicale appuyée par la Communauté urbaine de Douala, son employeur, s’était investie pour lui sauver la vie. Depuis quelques mois, son état de santé, chancelant, s’était considérablement dégradé.
Malgré tous les efforts fournis par les médecins, Gustave Essaka a rendu l’âme hier dans la matinée au bloc de la " Réanimation ". Diminué par l’âge et la maladie, l’homme, courageux, vaillant et téméraire jusqu’au bout s’accrochait à la vie.
Essaka a fait sa dernière apparition publique le 20 mai dernier. A la tête des militants de son parti, il avait pris une part active au défilé marquant la célébration de l’Etat unitaire.
Patriote, le président de la DIC était surtout un passionné de politique. Il était très préoccupé par l’ampleur de la corruption qui sévit au Cameroun. La solution à l’enrichissement illicite qu’il pourfendait avec une verve bien particulière passait, selon lui, par la déclaration des biens.
Au quartier Kotto où il habitait, la disparition de celui que ses voisins appelaient affectueusement " président " plonge le " bloc J " dans la consternation. Gustave laisse une veuve pétrifiée et des enfants éplorés. CT s’associe à la douleur de la famille de ce politicien intrépide, disponible, prêt à " mourir avec ses idées ", nous avait-il confié au cours d’un entretien. Avec la disparition du premier triumvir de la DIC, la scène politique perd l’un de ses plus sémillants acteurs.
Source: Cameroon Tribune
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