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Enam : Amama désavoué
(30/06/2006)
Benjamin Amama n’a finalement pas signé le décret d’intégration pour les élèves de première année. Mais ces derniers, sur intervention de la “haute hiérarchie”, ont leur matricule...
Par David Atemkeng
Benjamin Amama
Benjamin Amama
Le gouvernement a visiblement choisi de mettre le ministre de la Fonction publique en dehors de la solution. Ce jeudi 29 juin, le sourire des élèves de première année de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) était large. C’est que, la veille, leurs bons de caisse, hypothéqués depuis plusieurs mois, du fait d’une crise au sommet, étaient disponibles. Ils prennent donc leurs bourses avec le rappel de six mois.

Discrétion de mise

“Le Dg nous a déjà dit de dire à la presse qu’au nom du devoir de réserve, il n’a rien à dire là-dessus”, lance-t-on au secrétariat du directeur général de l’Enam. Les seules langues qui se délient, dans l’anonymat, sont celles de quelques étudiants qui jettent le discrédit sur le ministre de la Fonction publique. “Un individu, au nom d’intérêts personnels et égoïstes, ne pouvait pas éternellement bloquer la marche d’une institution”. En fait, ce n’est pas Benjamin Amama qui a finalement débloqué la situation. Le Minfopra est resté ferme dans sa position. Il n’a jamais signé le décret d’intégration de ces étudiants de la promotion 2005-2006. Il continue, en dépit des instructions données par le Premier ministre, de dire que le récent concours d’entrée dans cette prestigieuse école a été “entaché d’irrégularités que lui ne peut cautionner”.

Face à ce blocus, des réseaux internes au gouvernement viennent de régler le problème à leur façon. Depuis environ deux semaines et en faisant fi de la position du Minfopra, des matricules d’élèves fonctionnaires ont été attribués aux 345 étudiants de cette promotion à problème. La suite de l’affaire, c’est cette bourse qui passe depuis ce 28 juin, pour régulariser définitivement une situation qui, jusque là, était assez confuse.

Désaveux

C’est un cinglant désaveu pour le Minfopra. Pas évident de le rencontrer pour avoir sa réaction. L’un de ses proches collaborateurs doute de la véracité de l’information sur l’attribution de ces matricules et croit savoir que “le ministre de la Fonction publique est la seule personnalité dont la fonction permet de recruter légalement des jeunes au sein de la fonction publique camerounaise”. C’est un développement important de cette crise. En attendant d’éventuelles conséquences dans la formation du prochain gouvernement, ce dénouement est l’épilogue provisoire d’un feuilleton qui se joue depuis fin 2005.

Benjamin Amama avait alors suspendu la publication des résultats du récent concours d’entrée à l’Enam, en prétextant qu’il y avait eu des irrégularités dans le processus d’organisation. Le Premier ministre, à posteriori, avait quant à lui estimé que c’était un caprice pas vraiment fondé. Et, sur l’entêtement du Minfopra, avait demandé au Dg de l’Enam de publier les résultats sans le quitus de la tutelle. C’est ainsi que, même sans la signature de leur décret d’intégration, les admis sont allés à la traditionnelle militaire non pas à Koutaba, mais à Ngaoundéré. Depuis lors, l’on attendait la suite. La guéguerre en principe est terminée.


Source : La Nouvelle Expression




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