C'était au cours de la cérémonie de présentation, mardi dernier, du nouveau médicament dénommé "Duo cotexcin", destiné au traitement du paludisme. "Nous n’utiliserons pas les Camerounais comme des cobayes. Les études ont été faites en Asie. Le produit est déjà commercialisé dans plusieurs pays d’Afrique notamment, le Sénégal, l’Ouganda et le Kenya", s’est empressé de rassurer le Dr Claude Faurant, vice président des laboratoires Holley-Cotec, fabriquant de ce nouveau médicament.
Un autre s’est quant à lui montré préoccupé par le coût, prohibitif, selon lui, de ce médicament qui sera distribué au public à 4600 Fcfa la tablette de 8 comprimés. Le représentant du fabricant a justifié ce prix, visiblement sans convaincre l’assistance, par "les contraintes" qui seraient celles du laboratoire. Il a ainsi expliqué que la plante qui fournit le principe actif (Artémisinine) du Duo cotexcin n’est pour l’instant cultivéequ’en Chine.
Dr Claude Faurant en outre précisé qu’il faut une grande superficie pour obtenir une toute petite quantité de ce principe actif. "Nous avons besoin d’énormes champs de plantation pour baisser le prix du médicament", a-t-il affirmé.
Pour le responsable de la société de distribution du médicament au Cameroun, Distrimed Pharma, le Duo cotexcin est une solution à l’épineux problème des résistances observées dans le traitement du paludisme et il répond, selon Anatole Nguemo, aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) qui instruit désormais l’association de 2 molécules pour combattre le paludisme.
C’est d’ailleurs pour se conformer à cette recommandation que le ministère de la Santé publique a récemment produit une liste de 42 antipaludiques, relevant de la monothérapie, à sortir du marché pharmaceutique dès le 1er janvier prochain.
Le nouveau médicament qui est déjà distribué en pharmacie, est présenté comme une combinaison thérapeutique conforme à cette nouvelle option. La cérémonie de présentation à laquelle ont pris part les médecins, était modérée par le Pr Marie Thérèse Obama avec la participation de son collègue Samè Ekobo.
Source: Quotidien Mutations
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