Cette décision, synonyme d’une annulation substantielle de la dette extérieure publique, devrait permettre d’effacer à terme quelque 1.400 milliards de francs CFA (2,13 milliards d’euros) sur les 4.000 milliards de francs CFA (6,1 milliards d’euros) de la dette publique camerounaise.
"C’est une très bonne nouvelle pour le Cameroun, mais ce n’est pas une fin en soi. Les réformes vont se poursuivre afin d’accélérer la croissance et améliorer les conditions de vie des Camerounais", a assuré M. Abah Abah lors d’une conférence de presse téléphonique à Paris.
Il a rappelé les nombreux défis que son gouvernement devait relever, citant "le maintien de la stabilité du cadre macroéconomique, l’accélération des réformes structurelles, la promotion de la gouvernance et la lutte contre la corruption". Il s’agit de créer au Cameroun "des conditions favorables à une reprise de l’investissement privé et au développement des affaires".
Le gouvernement camerounais va également poursuivre son programme de privatisations mais aussi ses actions visant à réformer son système judiciaire et les finances publiques.
En août 2004, le Cameroun avait été écarté de l’initiative PPTE, essentiellement en raison du dérapage important de ses dépenses publiques et de lacunes en matière de lutte contre la corruption.
Au cours de leurs conseils d’administration des 27 et 28 avril, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale ont estimé que le Cameroun remplissait désormais les critères pour bénéficier d’un allègement de sa dette au titre de l’initiative PPTE.
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