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Port de Douala : le casse-tête de l’importation
(20/04/2006)
L'objectif de reduire à deux les délais de passage des marchandises à l'exploitation a été atteint au PAD.
Par Rousseau-Joël FOUTE

Les ports sont devenus de véritables plate-formes logistiques d’échange qui assument de multiples fonctions : transit, entreposage, groupage/dégroupage, transformation en produits finis ou semi-finis, reconditionnement, commerce, etc. Le Port autonome de Douala (PAD) assure environ 95% des échanges commerciaux internationaux du Cameroun, ainsi qu’une importante partie du trafic international de certains pays enclavés de la sous-région Afrique centrale (Tchad, RCA, Nord du Congo).



C’est dire que la problématique de la compétitivité de l’économie camerounaise, dans le contexte actuel de la mondialisation, est inséparable de celle de la place portuaire de Douala. Autrement dit, les contre-performances du PAD, en ce qui concerne les délais de passage et les coûts, ont forcément des répercussions sur le reste de l’économie.

A l’inverse, si le PAD est performant, cela va se ressentir positivement sur les différents secteurs. A ce niveau, la compétitivité se mesure généralement à travers deux canaux : la réduction des délais et celle des coûts portuaires. Ici, le volet qui nous intéresse davantage est celui des délais de passage des marchandises à l’importation et à l’exportation.

Dans le cadre de la facilitation des procédures de transit des marchandises au PAD, un certain nombre d’actions a été engagé tant au niveau du PAD que de l’ensemble des intervenants dans le secteur portuaire, afin de minimiser ces délais. L’objectif à atteindre à la fin de la décennie 90 était de sept jours à l’import et de deux jours à l’export. Il s’agit, à travers cette enquête, d’évaluer la mise en œuvre des différentes mesures engagées dans ce sens et d’apprécier les résultats obtenus.

D’après les faits observés sur le terrain par nos confrères à Douala, les délais de passage ne sont pas encore tenus au PAD, à l’import et à l’export. On indique que les délais avant la mise en place du Guichet unique des opérations du commerce extérieur (GUCE physique), en 1999, étaient de 12 jours à l’export et 20 jours à l’import. Les délais après la mise en place du GUCE sont de deux jours en moyenne à l’export et deux semaines à l’import.

Ce qui signifie que l’objectif visé n’a pas été atteint pour les marchandises à l’importation, la situation s’étant nettement améliorée à l’exportation. Le meilleur indicateur de la situation qui prévaut actuellement sur la place portuaire est fourni par ce que les experts appellent le critère portuaire. Il est constitué de l’ensemble des performances des intervenants à l’intérieur de la zone du GUCE, s’agissant notamment du traitement à l’arrivée des conteneurs qui fait office de référence, ceux-ci étant la chose la plus facile à traiter.

Ce critère, affirme-t-on, était de 5,10 en 2004, puis est passé à 5, 15 en 2005 et à 6,97 maintenant. Conclusion, les délais s’allongent de plus en plus. Les raisons qui expliquent cet état de choses sont nombreuses. On évoque les problèmes liés aux formalités qui ne relèvent pas forcément du GUCE, à l’instar de la déclaration en douane de la marchandise, la logistique du transitaire pour livrer la marchandise qui n’est pas toujours disponible, et plus loin, la multiplicité des intervenants, etc.


Il convient de noter que l’efficacité et la compétitivité d’un port, maillon important de la chaîne de transport des matières premières et des produits finis, permettent d’assurer les importations du pays aux meilleurs coûts. Ce qui limite la consommation des devises, l’effet escompté étant la baisse des prix sur le marché et la relance de l’économie nationale.

Les exportations aux meilleurs coûts, quant à eux, augmentent la production des devises par la croissance des quantités et des marges sur le prix de vente. De surcroît, le port compétitif permet l’implantation dans son enceinte ou dans une région proche, des unités de transformation industrielle qui auraient pris place autrement dans un pays au secteur portuaire plus attractif.

Cette implantation revêt un double intérêt : elle permet d’augmenter l’activité intérieure du pays, puis, d’améliorer l’équilibre de la balance commerciale par les rentrées des devises. Ce faisant, le maintien ou l’implantation de nouvelles activités de transformation dans la zone portuaire génère des emplois.

Source : Cameroon Tribune


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