Cette répression a culminé ce samedi 03 avril 2004 par l'occupation de la résidence de M.Djeukam Tchameni, Président National du MDI, candidat déclaré aux élections présidentielles d'Octobre 2004 et principal challenger de Paul Biya, Président de la République du Cameroun, et au pouvoir depuis plus de 20 ans; dès 14 heures (heure du Cameroun) ce samedi 03 avril, des militaires fortement armés ont pris position autour de sa résidence située à Douala, capitale économique du Cameroun, empêchant à toute personne l'entrée et la sortie. Son épouse, Makini Tchameni, citoyenne américaine, est ainsi restée séquestrée des heures durant, avec ses enfants. L'occupation des lieux n'a pu être levée que grace à l'intervention de l'ambassadeur des Etats-Unis auprès des autorités militaires et administratives de la province du Littoral.
L'objectif de cette occupation militaire était d'empêcher M. Djeukam Tchameni de se rendre à un meeting populaire qu'organisait le MDI au quartier dit "Madagascar"; malgré son interdiction et la présence des forces armées sur le lieu de la manifestation, cette manifestation a drainé spontanément une foule de près de 4000 personnes.
Cette répression dont le Parti est coutumier, a débuté dès la publication des résultats d'un sondage faisant de M. Djeukam Tchameni, le challenger le plus sérieux à M. Paul Biya actuellement au pouvoir, et ce à la surprise de bon nombre d'observateurs.
M. Djeukam Tchameni annoncera officiellement sa candidature aux élections présidentielles ce jeudi 08 avril 2004 à l'hotel Hilton de Yaoundé dès 16 heures, en présence de la presse nationale et internationale, ainsi que des représentations diplomatiques accréditées au Cameroun.
Ces faits constituent un obstacle sérieux au processus démocratique et une menace certaine pour la paix sociale.
Le MDI condamne avec la plus grande fermeté ces actes commis par l'Etat camerounais à son encontre et demande à la communauté internationale une attention acrrue sur le processus électoral actuellement en cours au Cameroun.
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source: Icicemac, M. Kaptue Tabue
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