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Vers une hausse des salaires
(08/03/2006)
Le gouvernement a récemment soumis une proposition de relèvement de salaire des fonctionnaires et autres agents de l’Etat au Fonds monétaire international et à la Banque mondiale.
Par Valentin Siméon ZINGA

Le gouvernement a récemment soumis une proposition de relèvement de salaire des fonctionnaires et autres agents de l’Etat au Fonds monétaire international et à la Banque mondiale. Les institutions de Bretton Woods ne s’y montrent pas encore particulièrement enthousiastes.

Le scénario relevait, fin décembre 2005, d’un véritable secret. Il a commencé à quitter ce statut à la faveur de la dernière mission Fmi/ Banque mondiale qui s’est déroulée du 27 janvier au 9 février 2006. C’est que, le gouvernement a fait part aux fonctionnaires des institutions de Bretton Woods, de son intention de procéder à une revalorisation des salaires fonctionnaires et autres agents de la fonction publique. Mais, les experts du Fmi, si pointilleux sur les équilibres macro-économiques, et regardants sur toutes sortes d’agrégats, ont préféré laisser le temps aux autorités camerounaises pour mûrir leur intention. Depuis lors, Yaoundé reste suspendu à la décision qui serait prise à Washington….
En vérité, le gouvernement avait bâti son scénario sur deux principaux paramètres qui n’avaient pu autoriser l’optimise des milieux financiers officiels, depuis la double baisse des salaires de l’ordre de 70 % intervenue en 1993.
D’abord l’opération d’assainissement du fichier solde en cours depuis de longs mois. Elle a réussi à mettre à nue, les réseaux de distraction des fonds publics et d’atteintes à la fortune publique, qui sévissaient depuis de longues années dans certains pans du circuit de la dépense publique. Des dizaines de cas, combinant vrais salaires et faux agents de l’Etat. Un lourd coût pour les finances publiques. Estimation instructive, parmi d’autres : entre 2005 et janvier 2006, la masse salariale mensuelle est passée de 35 milliards à 31 milliards Fcfa ! Un gap que les autorités attribuaient aux tripatouillages divers, qui ont fini par faire perdre à l’Etat, sur la base d’inductions fiables, quelques 60 milliards Fcfa par an depuis de longues années ! Or, l’opération n’est pas achevée. Elle se poursuit avec le recensement des pensionnés lancés en janvier pour s’achever en février selon le scénario initial, mais qui devrait se poursuivre jusqu’au 10 mars. Et déjà, quelques 2000 faussaires débusqués, selon la comptabilité officielle. D’après des indiscrétions, cette campagne d’assainissement devrait prendre fin début 2007, avec une masse salariale mensuelle qui plafonnerait autour de 28 à 29 milliards Fca.
Mais le gouvernement n’a pas seulement tiré les conséquences de cette opération. Il a aussi pris en compte les effets bénéfiques d’une conjoncture internationale favorable aux producteurs de pétrole, avec la flambée du prix du baril observée ces dernières années. Dans le secteur, le Cameroun a certes eu du souci à se faire : sa production a connu une baisse tendancielle, avant que les prévisions officielles ne se parent d’optimisme à propos d’une inversion de la courbe pour l’année 2006. Ce n’est pourtant pas le plus déterminant à ce stade des projections. C’est que, le pays a vu ses propres prévisions dopées par les envolées des prix du pétrole au niveau international.
Les statistiques officielles pariaient par exemple sur un taux de réalisation de 116,6 % en matière de recettes pétrolières pour l’année 2005. Ce qui signifiait, d’après le gouvernement, des recettes attendues de l’ordre de 394 milliards Fcfa. En 2004 déjà, les recettes pétrolières, budgétisées pour 141 milliards Fcfa, avaient atteint 325 milliards Fcfa. Le bilan du ministère de l’Economie et des finances s’agissant de l’exécution du budget de l’Etat en 2005, est lui-même clair : “Les recettes pétrolières se sont accrues de 113,9 milliards (35 %) passant de 325,3 milliards en 2004 à 439,2 milliards en 2005. Ce bon comportement des recettes pétrolières est notamment dû au maintien à la hausse des cours internationaux du pétrole, en dépit d’une légère baisse de la production et de l’aggravation de la décote sur les bruts camerounais. Le raffermissement des cours s’est traduit par une amélioration sensible de la redevance Snh qui est passé de 275,4 milliards en 2004 à 368 milliards , soit une hausse relative de 33,6 % et de l’impôt sur les sociétés pétrolières qui a connu une augmentation de 43 % passant de 49,8 milliards à 71,2 milliards en 2005 ”.
Encore faut-il dire que le gouvernement a déjà projeté le niveau des recettes pétrolières pour l’exercice 2006 à quelques 515 milliards Fcfa.
Au demeurant, un éventuel relèvement des salaires à la fonction publique viendrait répondre au souhait des opérateurs économiques privés qui n’ont pas eu de cesse d’appeler cette échéance de leur vœu depuis des années. Car, la croissance du Cameroun n’a pas pu rassurer les experts. Elle s’est située pour stagner autour de 4 % entre 1995 et 2003, avant de connaître une chute brutale, passant à 3,5 % en 2004, puis 2,8 % en 2005. Encore les chiffres ne font-ils pas l’unanimité par les spécialistes. Mais le gouvernement n’en est qu’à espérer un taux de croissance de l’ordre de 4,3 % pour l’année 2006…
Or, les experts s’accordent à définir deux modalités de relance de la croissance : soit par les investissements, soit alors par la consommation. Et ce dernier mécanisme est synonyme d’accroissement du pouvoir d’achat ; laquelle se conjugue notamment, dans le contexte camerounais, avec l’augmentation des salaires. Beaucoup croisent les doigts !



Source : Cameroon Link


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