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“ Nous voulons notre argent ”
C’est le cri de révolte qui rythme la campagne lancée depuis le 28 février et qui s’achève ce 8 mars. Campagne marquée par la confection et la distribution d’une “ feuille ” contenant la déclaration de ce parti. Il s’agit pour le Manidem “ d’en finir avec les braqueurs des caisses de l’Etat. ” “ En mettant à la disposition de la justice plusieurs hauts responsables de l’administration et un ministre, écrit le président du Manidem dans un communiqué, le chef de l’Etat est enfin monté d’un cran dans la lutte contre le braquage des caisses de l’Etat. ” Cette action, selon le parti de Ekanè Anicet, ne doit pas se réduire à un rituel politique destiné à amadouer les bailleurs de fonds, contenter quelques partenaires extérieurs. “ L’argent volé et déposé dans les banques occidentales doit être rapatrié. Des mesures audacieuses doivent être prises pour changer le contexte politique et économique du pays, et améliorer les conditions de vie des Camerounais ”, insiste le Manidem car plus que le chef de l’Etat et les institutions financières internationales, les Camerounais sont les principaux concernés par cette lutte. “ Faut-il les aider à se mettre en mouvement. ” C’est à cette mobilisation que s’emploie le parti depuis le 28 février à travers une campagne dans les médias et notamment un meeting qui a lieu cet après-midi à 14 heures au siège du parti à Bonadibong-Douala.
Ekanè Anicet et ses partisans entendent amener les Camerounais “ à s’impliquer à fond dans cette mobilisation populaire pour que la lutte contre les braqueurs des caisses de l’Etat ne se réduise pas à un énième tour de passe-passe du chef de l’Etat. ” Le Manidem entend d’ailleurs aller plus loin en engageant dans les tout prochains jours “ un grand débat national autour d’un ensemble de mesures structurelles que le parti rendra publiques, pour éradiquer la corruption et les détournements de fonds au Cameroun. ” Pour expliquer la détermination du Manidem dans cette campagne, Ekanè Anicet estime qu’on ne peut pas en même temps dire que l’impunité est un danger mortel pour le pays et ne pas apprécier en toute objectivité, une action qui tend (jusqu’à preuve du contraire) à rompre avec cette pratique. “ La politique ne se fait pas sur du velours. Le chef de l’Etat promeut avant tout ses intérêts politiques et ceux de ses parrains extérieurs soit. A nous de défendre les intérêts du pays et ceux des populations. Le stratège politique ne gère pas les rapports de forces politiques avec des vœux et des lamentations. Il s’investit dans l’action organisée pour retourner les situations (au départ peut-être défavorables) à son avantage. J’ose croire que ses discours défaitistes ne servent pas, en réalité, de cache-sexe au choix d’éviter les risques de l’action concrète de mobilisation de notre peuple. ” Pourvu qu’une fois de plus M. Biya ne réussisse comme à ses habitudes de rouler tout le monde dans la farine.
Source : Le Messager
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