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Ce n’est pas une tare d’avoir des rondeurs
(22/02/2006)
Partie du constat selon lequel, les femmes de forte corpulence, entretenaient beaucoup de complexe, Nadia Ewandé a entrepris d'organiser le premier oncours Miss Mama Kilo.
Par Vanessa Nana

Nadia Ewandè, qu’est-ce qui vous a poussé à organiser cette première édition de Miss Mama Kilo ?

Nous sommes partis du constat selon lequel, les femmes de forte corpulence, entretenaient beaucoup de complexe par rapport à leur corps. En plus, ce qui a attiré notre attention, c’est que partout en Afrique de l’Ouest (Sénégal, Côte d’Ivoire…) et en Afrique centrale (Congo, Gabon…), des concours pour valoriser les femmes rondes existent et pas au Cameroun. Sachant que bientôt, il y aura un concours continental, qui s’appellera Miss Mama Africa, nous nous sommes demandé pourquoi les autres pays doivent être représentés et pas le Cameroun. Alors, nous nous sommes dit, qu’il était temps d’organiser ce concours. D’abord pour décomplexer ces femmes de forte corpulence, ensuite pour participer au concours Miss Mama Africa parce que nous pensons que les Camerounaises ont des potentialités pour arriver jusqu’en finale, et pourquoi pas remporter la couronne de Miss. Ce concours vient émanciper la femme de forte corpulence qui pense qu’elle ne doit pas se mettre devant les gens, se vêtir d’une certaine façon ou prendre la parole en public. Parce que certaines personnes ne voient en elle que ce corps qu’elle porte, et pas sa beauté intérieure. Voilà ce qui a motivé le comité d’organisation de cette élection.



Compte tenu de votre corpulence, n’est-ce pas une expérience personnelle qui vous pousse à lancer ce concours ?

En quelque sorte oui. Mais, pas forcément. Je suis une femme publique. Je portais 115 kilogrammes, avant. J’ai réussi à imposer le corps que je portais, parce que j’étais fière de le porter. Même si des gens à un certain moment se plaignaient. Chaque fois, on me faisait des remarques sur ma corpulence, me demandant d’affiner ma taille. Mon poids est naturel, je dirai même héréditaire. Dans ma famille, ma mère et mes sœurs portent toutes, ce poids. Je ne veux en aucun cas m’intoxiquer avec des produits amincissants, qui demain vont me coûter la vie. Je garde mon poids et je suis fière de le porter. Je voudrais maintenant aider les autres femmes à être fières de leur poids. Ce n’est pas une tare que d’avoir des rondeurs.

Actuellement, on va vers la finale de Miss Mama Kilo première édition. Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées jusqu’à présent ?

Les difficultés ont été vraiment énormes. Les premières ont été d’ordre financier. Parce que le projet n’a pas été facilement assimilé par les sponsors. Du coup, on se dit que pour la première édition, le temps que les gens essayent de comprendre le projet, nous allons financer. C’est très lourd. Car, il ne suffit pas d’organiser ce concours pour le faire. Mais, mettre le paquet pour que ce soit bien. Côté annonceurs, seuls deux ont compris notre démarche. Malgré cela, nous avons décidé de lancer ce concours, parce que l’homme, c’est sa parole. Les inscriptions ayant déjà eu lieu, il faut continuer le concours. Il faut aller jusqu’au bout, surtout respecter les délais et les dates que nous donnons au public. Sinon, pour les autres évènements que nous comptons organiser, ce raté, ne plaidera pas en notre faveur. C’est une très grosse difficulté que de ne pas avoir des sponsors. En ce moment au Cameroun, les sponsors se font de plus en plus rare dans l’organisation des évènements. Face à cette situation, nous puisons les ressources nécessaires de nos poches et cela ne nous dérange pas outre mesure.

La deuxième difficulté, ce sont les femmes. Nous avions au départ, 300 candidates. Certaines n’ont pas compris que les critères exigeaient qu’une femme ait au moins 80 kilogrammes. Il y en avait qui ne pesaient que 75 kilogrammes et qui se sont inscrites. Au moment de contrôler les informations recueillies, nous nous sommes rendu compte que d’aucunes ont triché. On les a éliminées et elles sont reparties, courroucées. Ensuite, gérer ces femmes qui viennent d’horizon divers, ce n’est pas une chose facile. Elles sont d’éducations différentes. Il faut les réunir, les conseiller et former une grande famille. Parce que si elles ne peuvent pas rire, partager et échanger, ce n’est pas du tout facile de les faire défiler sur le même podium.
L’autre difficulté est liée aux candidates qui venaient des autres provinces. Les hôtels sollicités n’ont pas été disponibles pour les accueillir à la dernière minute. Ceci se passait lors des étapes de la sélection préliminaire. Par ailleurs, certaines femmes se sont inscrites sans avoir l’avis de leurs époux. Ceux-ci n’ont pas admis que leurs épouses participent à ce concours de Miss. Car pour eux, c’était des “ dévergondées ” qui allaient s’inscrire à ce genre de concours. Néanmoins, nous avons réussi à faire entendre raison à certains.


Source Le Messager


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