Le spectacle est désolant, en ce samedi matin. Des câbles et des poteaux électriques traînent sur le sol alors que des billes de bois et un palmier bloquent en partie la route au lieu dit Tropicana. La moitié du camion est toujours sur place tandis que sa cabine n’est plus visible, emportée depuis des heures par les gendarmes. D’autres morceaux de bois se sont abattus sur des maisons et les dégâts sont visibles : des murs détruits, les restes du contenu d’une boutique et d’un atelier de couture… et partout, des gens qui regardent et commentent : " Dieu merci, il n’y a pas eu de morts ", " C’est un vrai miracle ".
Le quartier entier semble s’être donné rendez-vous sur les lieux de l’accident, au rond-point Tropicana. De toute façon, personne ne dort plus depuis deux heures du matin, l’heure à laquelle le drame s’est produit. " Il était environ 1 h 50 mn dans la nuit de vendredi à samedi lorsque nous avons entendu un grand bruit. Et soudain, la lumière s’est éteinte. Nous sommes sortis pour voir ce qui se passait et là, la lumière est revenue. Un camion était renversé et des billes de bois éparpillées. Les câbles étaient arrachés et il y avait des étincelles. Personne n’osait approcher ", raconte Atangana Prosper, un habitant du quartier.
Jean claude Essama a, pour sa part assisté en direct à la scène: " Le chauffeur du grumier a mal négocié le rond-point, il a perdu le contrôle de son véhicule et les chaînes qui retenaient les quatre billes de bois se sont brisées. La cabine de l’engin s’est retrouvée à une dizaine de mètres du véhicule ". " Un homme, de petite taille, a sauté de la cabine et s’est mis à courir. Il est allé chez les gendarmes qui l’ont retenu là-bas. Ce n’était apparemment pas le chauffeur titulaire, mais plutôt son assistant ", ajoute le jeune homme. Les rares blessés sont transportés à l’hôpital et aucun mort n’est à déplorer pour le moment.
Source : Cameroon Tribune
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