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Bonne année M. le président Paul Biya !
(11/01/2006)
La présentation des vœux du corps diplomatique et des corps constitués nationaux a donné l’occasion au chef de l’Etat de délivrer un discours-vérité au premier groupe.
Par Nicolas AMAYENA

La présentation des vœux du corps diplomatique et des corps constitués nationaux a donné l’occasion au chef de l’Etat de délivrer un discours-vérité au premier groupe.

Entre partenaires, on peut se dire certaines vérités. C’était assurément le cas, vendredi dernier, lors de la cérémonie de présentation des vœux du corps diplomatique au chef de l’Etat. Répondant, en effet, au doyen du corps diplomatique, l’ambassadeur de la fédération de Russie, Abdoullayev Poulate, porte parole de l’ensemble des ambassadeurs, le président Paul Biya, connu pour sa pondération, s’est adressé à ses hôtes dans un langage direct. Tout y est passé : la réforme des Nations unies, la solidarité entre le Nord et le Sud, avec une insistance sur l’annulation totale de la dette des pays pauvres, le terrorisme, les conflits qui déchirent l’Afrique, " l’immigration clandestine ", l’intégration sous-régionale, l’affaire Bakassi… Sur toutes ces questions, Paul Biya a tenu un langage de vérité.

Sur la réforme des Nations Unies notamment, le chef de l’Etat a rappelé qu’après 60 ans d’existence au cours desquelles l’ONU a rempli pour l’essentiel les missions qui lui avaient été confiées, à savoir " maintenir la paix et la sécurité internationale ", l’organisation doit aujourd’hui relever au moins deux défis majeurs : une plus grande démocratie et une solidarité véritable entre les nations. En réaffirmant le soutien du Cameroun à la demande de l’Union africaine pour une juste représentation du continent au sein du Conseil de sécurité, le président Paul Biya renouvelle sa position pour un meilleur équilibre à réaliser entre les différents organes de l’ONU, notamment au bénéfice de la CIJ. Compréhensible, dirait-on, eu égard aux difficultés de mise en œuvre de l’arrêt du 10 octobre 2002 dans l’affaire Bakassi. Ensuite, la nécessaire solidarité entre riches et pauvres. Il s’agit, reconnaît le chef de l’Etat, d’un devoir non contesté dans son principe. Et pourtant, s’interroge-t-il, à quoi assiste-t-on ? " Le Tiers-Monde s’appauvrit sans cesse, malgré l’aide qu’il reçoit et les efforts qu’il fait pour lutter contre la pauvreté. Nous en connaissons les raisons. Dans nos pays, la démographie est mal maîtrisée, la gouvernance est imparfaite, la corruption fait des ravages. Soit. Mais faut-il rappeler que nous ne contrôlons pas le cours de nos matières premières, que nous nous heurtons à des barrières douanières et à des contingentements, que nous subissons les hausses des importations, et que, ce que nous pouvons épargner suffit à peine à assurer le service de la dette. ". Tout en saluant les récentes décisions d’allègement de la dette prises dans le cadre du G8, Paul Biya souligne que ces mesures ne règlent qu’en partie le problème des pauvres. Aussi se prononce-t-il à nouveau pour "l’ annulation totale de la dette…condition sine qua non de l’émergence du Tiers-Monde et singulièrement des pays africains. " Ce serait une manifestation de cette solidarité internationale qui fait souvent défaut. En témoigne ainsi, le drame de jeunes Africains à la recherche d’une terre providentielle en Europe, mouvement comparable, selon le président Paul Biya, à celui des Européens eux-mêmes au 19e siècle fuyant la misère et la famine et traversant l’Atlantique.

Efforts reconnus

S’exprimant au nom des chefs de mission diplomatique, l’ambassadeur russe Abdoullayev Poulate a tenu des propos élogieux à l’endroit du chef de l’Etat. " Nous sommes impressionnés par les efforts mis en œuvre par le chef de l’Etat et le gouvernement (…) pour consolider le système de l’Etat de droit, pour rétablir l’équilibre des finances publiques, pour améliorer les conditions de vie de la population et combattre la pauvreté. Une importance toute particulière est attachée à la bonne gouvernance et à la lutte contre la corruption y compris dans la perspective de l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE, et, par conséquent, d’une remise de dette importante en faveur du Cameroun. ", a notamment déclaré le diplomate russe. Concluant son propos, M. Poulate a souligné l’attachement du Cameroun au droit international dans le différend frontalier avec le Nigeria. " La Cour internationale de Justice de La Haye a rendu son verdict sur ce problème, et il n’y a aucun doute que cette décision, comme toutes les décisions de l’organe judiciaire principal de l’Organisation des Nations unies, doit être respectée par toutes les parties. " Encore faut-il que les amis jouent franc jeu.

Une cérémonie pouvant en cacher une autre, après le Salon des ambassadeurs, situé au troisième étage du Palais de l’Unité, le chef de l’Etat est descendu à la Salle des banquets, sise au rez-de-chaussée, pour la présentation des vœux de Nouvel an des corps constitués nationaux. Pas de discours, mais de milliers de mains à serrer. Au total, 29 délégations se seront ainsi succédé devant le président de la République.


Source : Cameroon Tribune






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