L’après-midi d’hier, jeudi 17 novembre, a été particulièrement chaude au quartier Akwa à Douala. Plus précisément aux environs de 15 heures 30, dans les locaux de la compagnie de transport aérien Air Ivoire, situés derrière la pharmacie du Centre au boulevard de la Liberté. En fait, selon des témoignages des braqueurs armés de pistolets automatiques (P.A.) ont, à cette heure-là, fait irruption dans les bureaux de Air Ivoire et ont, après avoir neutralisé le vigile et tenu en respect les employés et les clients qui se trouvaient dans la salle, emporté plusieurs téléphones portables et beaucoup d’argent. Appelés au 113 alors que les braqueurs étaient encore en pleine opération sur les lieux, les gendarmes (deux seulement) ne sont arrivés sur les lieux que 30 minutes après le départ des malfrats. Il n’y avait plus qu’à constater les dégâts. Ils rentrent bredouille pour revenir une trentaine de minutes annoncer l’ouverture de l’enquête par l’audition sur procès-verbal des employés et du vigile. Quand nous quittions les lieux, ils entendaient séparément le chef d’agence et le vigile.
Selon les témoignages recueillis auprès des employés de Air Ivoire et du vigile de la société de gardiennage Absolute security assistance (Asa), tout s’est passé très rapidement. “ J’étais assis à mon poste. Quatre personnes que j’ai cru être des clients sont arrivées. Trois sont directement entrés en salle, le quatrième est resté et est venu vers moi me demander où se trouvait le réparateur de téléphone qui se trouve dans les parages. Je me suis levé et pendant que je le lui indiquais du doigt en face de moi, il m’a pointé une arme à feu dans le dos et m’a demandé si je voulais vivre. En voulant me retourner, il a sorti une deuxième arme et m`a demandé de faire des pas en arrière sans dire mot. Il m’a alors amené à l’intérieur et c’est là que j’ai découvert que tout le monde, employés et clients, étaient au sol. Il m’a alors donné un coup de crosse de fusil sur la tête et m’a poussé vers les autres qui étaient couchés. Puis, il m’a donné un deuxième coup de crosse de son pistolet ”, raconte le vigile Pierre Mpoh Mbonguè, avec une tête sanglante.
Après avoir fait coucher, sous la menace des P.A., les cinq employés, les deux clients et le vigile, les quatre braqueurs ont foncé vers la caisse qu’ils ont vidée de tout son contenu. Par la suite, ils ont arraché les portables de leurs victimes, tout en oubliant celui d’un employé. C’est ce dernier, Daniel Ndema dont le portable était caché, qui a pu, de sa position couchée, appeler le 113 pour signaler aux forces de l’ordre le braquage dont ils étaient victimes. Les malfrats auront eu le temps de réussir leur coup fumant, de repartir en toute quiétude non sans avoir enfermé leurs victimes dans les locaux. En l’absence du délégué de Air Ivoire, unique personne selon les employés habilitée à s’adresser à la presse, nous n’avons pas pu avoir le montant exact de la somme d’argent emportée par les braqueurs. Mais, à en croire certains employés, il s’agissait de la recette de toute cette semaine. Et si les malfrats avaient été informés de la consistance du pactole ? L’enquête ouverte par la gendarmerie suit son cours.
Source : Le Messager
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