C’est une ultime occasion pour les 170 pays de trouver une solution à la réduction de la fracture numérique entre les pays riches et les pays pauvres. Selon des informations crédibles, les Etats-Unis, jusqu’à lundi dernier restaient déterminés à empêcher une internalisation du contrôle de l’Internet, dont ils détiennent actuellement la clé.
Les enjeux du sommet de Tunis sont nombreux : édifier une société de l’information intégrante, mettre le potentiel du savoir et des techniques de l’information et de la communication au service du développement, promouvoir l’utilisation des outils des Ntic, etc. Des objectifs déjà bien intégrés par le Cameroun dont la délégation présente à Tunis est conduite par Bello Bouba Maïgari, ministre d’Etat, ministre des Postes et Télécommunications.
Le sommet mondial sur la société de l’information sera un prétexte pour la délégation camerounaise, pour chercher de nouvelles opportunités et nouer de nouveaux partenariats. Objectif : impulser la réalisation du projet de télécentres communautaires qui préoccupe actuellement le gouvernement. C’est une infrastructure dispensatrice des services liés à la technologie d’information et de la communication(téléphone, Internet, le fax) auxquels on ajoute tous les services qui peuvent se développer dans les zones rurales. L’objectif de ces télécentres épouse ceux du SMSI : rendre Internet accessible même en milieu rural. Cela passe par la connexion des écoles, des hôpitaux et centres de santé, des bibliothèques, les bureaux de poste. Bref, il s’agit de créer des points d’accès communautaire dans l’arrière pays pour réduire la fracture numérique au niveau national. A terme, 20.000 villages des dix provinces du Cameroun seront dotés de ces infrastructures.
La réunion de Tunis à laquelle participent plusieurs chefs d’Etat offrira l’occasion de mesurer le chemin parcouru dans la perspective de faire en sorte que plus de la moitié des habitants de la planète aient des outils d’accès aux TIC à leur portée.
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