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Douala : une marche anti Française étoufée
(08/10/2005)
La marche de protestation contre les abus des Français au Cameroun a abouti à des arrestations, hier matin.
Par Aboubakar Mgbékoum

La marche de protestation contre leurs abus au Cameroun a abouti à des arrestations, hier matin.

Le mouvement dit Société civile camerounaise a tenté d’organiser une marche de protestation contre les abus des Français au Cameroun et leur politique en Afrique. Cette marche, qui devait débuter à la place des portiques, à Akwa, pour s’achever au consulat de France, a été interrompue par les forces de l’ordre qui ont embarqué les meneurs.

Ayant constaté que la place des portiques était minée ce matin, vers 10h, avec la présence d’un camion de la police, les organisateurs de la marche ont changé de stratégie. C’est plutôt du côté du Pmuc que les manifestants se sont retrouvés pour entamer une marche qui s’achèvera à une centaine de mètres, au carrefour dit Ancien Dalip. Ici, les manifestants sont tombés sur des policiers et gendarmes. “ Notre revendication était purement citoyenne et la marche était pacifique. Il n’y avait pas de raison qu’on nous brutalise. Malheureusement pour nous, une fois de plus, nous sommes tombés sur des policiers et gendarmes qui étaient nombreux dans la rue pour nous empêcher de marcher. On a essayé de forcer le passage et ça a provoqué un attroupement. Nous avons alors été copieusement molestés et n’eût été l’intervention du sous-préfet, il devait avoir des cas graves. Il faut dire que le sous-préfet a été compréhensif et il a demandé aux éléments de la force de l’ordre de ne pas brutaliser les gens ”, explique Simon Robert, après sa libération.



Société Civile

Quelques personnes, dont les meneurs du groupe, à savoir Robert Simo, Victor Ngombe, Atangana Baby Sollo, Valentin Beye et Madeleine Aliguen ont été interpellées. Elles ont été conduites à la sous-préfecture de Douala 1er où elles ont eu un entretien avec le sous-préfet. “Il nous a fait de menaces voilées, en nous interdisant de recommencer ” (sic), soutiennent-ils. Après la sous-préfecture, les personnes interpellées ont été conduites au commissariat spécial de Bonanjo, où elles ont également eu un entretien avec le commissaire. Elles ont été libérées aux environs de 12 heures.

Cette marche a été organisée comme nous le relevions plus haut, par le mouvement dit Société civile camerounaise. “ C’est une association qui travaille avec d’autres pays africains sur ce problème français qui est un problème purement africain. Il faut voir ce qui se passe en Côte d’Ivoire. C’est toujours les affaires des Français. Donc, nous voulons mettre un terme à ce genre d’abus vis-à-vis des Africains ”, soutient Robert Simo.

Les membres de cette association sont tout de même conscients qu’il y a des risques à courir. “ De toutes les façons, même en marchant, on court des risques. Nous sommes prêts à affronter tous les risques. Nous n’avons pas le choix ”, précisent-ils.

Après cette deuxième marche étouffée, les membres de la Société civile camerounaise ne comptent pas s’arrêter là, même s’ils ne veulent pas dévoiler leur stratégie. “ Ce que nous allons faire dans l’avenir reste secret. Je ne peux rien dire d’avance, parce que quand vous voulez lutter avec quelqu’un et vous commencez par lui dire que vous allez lui donner un coup de poing, c’est que vous ne voulez pas lutter. Les jours qui viennent vont nous dire ”, conclut Robert Simo.



Source : La Nouvelle Expression


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