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Le Cameroun peut-il commercer avec les Etats-Unis?
(18/03/2004)
Le mois de février dernier a été particulièrement riche en actualité sur la coopération économique entre le Cameroun et les Etats-Unis...
Par Rédaction
Le mois de février dernier a été particulièrement riche en actualité sur la coopération économique entre le Cameroun et les Etats-Unis, notamment avec le séjour de plusieurs délégations américaines à Yaoundé dont la moins importante n'est certainement celle qu'accompagné le Camerounais Ernest Simo, l'unique astronaute noir américain de la Nasa, et l'un des 50 hommes des sciences noirs américains les plus distingués de par le monde qu'on ne présente plus. Bien accroché à sa taille, une énorme gibecière dont le contenu a fait l'objet de toutes sortes de publicités : un vaste projet personnel d'investissement dans les télécommunications et beaucoup de promotion des potentialités camerounaises à ses concitoyens américains qu'ils invitent à l'occasion à venir investir au Cameroun. Une espèce d'ambassadeur du Cameroun aux dans son pays d'accueil et d'adoption comme il s'est qualifie lui-même dans la presse nationale.




Mais cette ambition personnelle rencontre telle un environnement institutionnel et politique propice à la promotion d'une coopération économique bénéfique entre le Cameroun et le pays de l'oncle Sam ? Les chiffres disponibles sont un indicateur de résultats à cette problématique.

Selon les rapports du ministère du Développement industriel et commercial, les Etats-unis figurent parmi les dix premiers partenaires du Cameroun avec 3% des exportations nationales en direction des pays tiers en 2000 contre 3,6%). Ce qui représente somme toute un montant résiduel à côté de ce que font les pays comme l'Italie (25%) et la France (15%) à l'exportation comme à l'importation. Au niveau des investissements locaux, les Etats-unis ne brillent pas non plus par leur présence. Quelques offres infructueuses pour l'acquisition des entreprises publiques dans le cadre des privatisations ( le cas de la Camsuco), un contrat qui bat de l'aile avec Aes-Sonel, et presque pas de multinationales américaines avec des filiales bien implantes à Douala ou Yaoundé comme c'est connu avec des groupes français comme Castel, Générale des Banques, Credit Lyonnais, Banques populaires, pechiney, suisses comme Nestlé, ou londoniens comme Bat.

Au niveau de l'aide économique, ce n'est non plus la grande mise. Quelques initiatives d'appui aux investissements américains en Afrique et donc au Cameroun avec des établissements de crédit comme Eximbank, et une initiative annonce très porteuse, l'Agoa, et dont les mensurations semblent trop grandes pour le Cameroun qui a visiblement du mal à tirer pleinement avantage de cette initiative à tout point de vue trop généreuse.

Autant d'indicateurs que chacun devrait apprécier à leur juste valeur et qui montrent bien que les Etats-Unis restent bien dans leur logique économique de toujours : " Trade, not Aid ", traduction française : Commerce et non aide. Le Cameroun, ce n'est ni l'Irak et ses semblables où se discutent les grand contrats pétroliers, ni d'autres grands marchés d'armement, ni même des positions stratégique pour la promotion du leadership américain dans le monde, mais juste un Etat dans le monde où il faut assurer une présence symbolique et stratégique pour se prémunir des situations comme celles délicates que le pays de l'oncle Sam a connu au Conseil des Nations-unies à la veille de la expédition irakienne où il fallait obtenir un maximum des voix en faveur de la guerre des Bush, dont celle du Cameroun.

Source: Quotidien Mutations






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