Le carrefour Etoudi ce samedi soir grouille de monde. Comme tous les week-ends, les nombreux bars qui l'entourent sont également pleins. Dans la rue, des filles de joie vont et viennent à la recherche de clients. Deux jeunes filles, debout à l'ombre attirent l'attention. Que font-elles là ? " Les temps sont durs, nos parents ne peuvent plus nous payer l'école, les petits amis sont " durs " et les sponsors n'assurent plus ", nous explique froidement Valeria, 15 ans, à peine couverte en pleine nuit. Elle est accompagnée de Katia, 16 ans, plus corpulente et plus sûre d'elle.
Le cas Valeria intéresse plus. C'est une très jeune fille, très frêle et visiblement trop fragile pour cette rue si hostile. Pour se donner un peu de contenance, elle porte de longues tresses style rastas qui tombent sur un dos complètement nu.
A la question de savoir si elle n'a pas froid, elle répond que " la boutique ne se vend pas fermée " et poursuit que " le business passe avant tout ". En effet, son petit décolleté blanc scintillant couvre à peine son petit ventre. Elle porte également une jupette noire et ses petites jambes sont entièrement exposées. N'avez-vous pas honte de ce que vous faites à votre âge? " Honte ?, crie-t-elle, on a tué qui ? ", avant de repartir dans un grand éclat de rires. " Les clients aiment bien les jeunes et pendant les vacances les vieilles sont délaissées et sont jalouses de nous ", répond Katia avec assurance.
N'avez-vous pas de problèmes ? " Non, nous n'en avons pas, au contraire les clients payent bien, nous nous préservons et ne courons aucun risque de grossesse encore moins de Sida", conclut Valeria qui s'éloigna avec un déhanchement dont seuls les top models ont le secret. Katia en fait de même, laissant son interlocuteur dans la consternation. Et dire qu'elles mettront bientôt sagement et innocemment leurs uniformes de classe
Source :Cameroon Tribune
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