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Hit parade des personnalités Camerounaises
(03/08/2005)
Des Camerounais de la diaspora, pour ce hit des personnalités publiques Camerounaises, passées et présentes, ont retenu entre autres Christian Tumi, Assira Engouté, Mongo Béti,...
Par Jean Baptiste Ketchateng
Un nouveau hit parade de personnalités publiques


Ils étaient 79 sélectionnés au départ. Recrutés sur la base des propositions des votants, qui sont inscrits au forum de discussion du site Internet de LaKola, une association de Camerounais expatriés, qui revendique des membres sur les cinq continents. Entre juin et juillet 2005, ces internautes ont participé au scrutin organisé à la suite de leur sélection, elle même suscitée et guidée par une liste de 10 critères.

On relevait ainsi : la qualité et la quantité des propositions publiques sur des sujets déterminants pour l'avenir du Cameroun, la transcendance (sic) et le caractère avéré du sentiment patriotique dans les actes et positions par la personne proposée, la connaissance manifeste des populations et cultures camerounaises, l'impact perceptible de l'action du sélectionné sur l'image du Cameroun, sa capacité à faire des émules, sa probité, son rayonnement au-delà des frontières camerounaises, son bilinguisme, son engagement pour la liberté d'expression et pour la défense des droits de l'homme.

Le but de la sélection et du vote subséquent étaient, expliquent les promoteurs de LaKola qui souhaitent garder l'anonymat:

«d'identifier et de classer dans l'ordre du mérite, les 5 personnalités camerounaises (de nationalité ou d'origine) susceptibles d'inspirer la jeunesse camerounaise, de la motiver dans sa quête du mérite».

Le mérite «qui fait défaut à l'Afrique», a donc inspiré ce premier appel à l'opinion, qui devrait se muer en rendez-vous annuel. «Nous sommes partis, expliquent encore les sondeurs, du constat que l'Afrique noire et le Cameroun souffrent de l'absence de modèles et de la perte des valeurs indispensables à la consolidation des bases d'une nation».


Ni John Fru Ndi
Ni John Fru Ndi
Ces critères et ligne directrice, mis ensemble, ont permis aux membres du forum de retenir ainsi quelques noms connus ou moins célèbres. Ernest Uandji (sic), est ainsi présenté comme un «instituteur engagé dans la lutte pour l'indépendance», Paul Biya et Albert Nzongang (sic) composent, avec John Fru Ndi, Célestin Bedzigui et Moukoko Priso, un échantillon d'hommes politiques retenus par le sondage.

Jacques Bonjawo
Jacques Bonjawo
Jacques Bonjawo, le président de l'Université virtuelle africaine et proche collaborateur de Bill Gates à Microsoft et Alain Nkontchou, banquier à la City (Chase Manhattan de Londres), côtoient Calixthe Beyala, l'acteur Alphonse Beni, Assira Engouté, un haut magistrat poussé «abusivement» sur la touche, Richard Bona, Messi Messi, ex-directeur de la Scb et réfugié politique au Canada. On retrouve aussi Mathias A. L. Fobi, présenté comme chirurgien, Tonton Sebeh Njoh, journaliste et... Spyke (sic) Lee, cinéaste américain d'origine camerounaise.

Mongo Beti
Mongo Beti
Résultats de cette opération baptisée «Inspiring people 2005»:

Alexandre Biyidi, écrivain, est la personne la mieux à même de montrer aux Camerounais la voie du «dépassement de soi». Suivent dans l'ordre de mérite : Um Nyobè, Christian Tumi, Yannick Noah et Pius Njawé. Après les lauréats, l'on note au 6ème rang Félix Moumié, suivi respectivement de Bassek ba Kobhio, Roger Milla, Akere Muna, Manu Dibango, Françoise Mbango, Thomas Babisakana (expert financier), Jacques Bonjawo et Yondo Mandengue Black.

Calixthe Beyala
Calixthe Beyala
En milieu de tableau, Francis Bebey, Engelbert Mveng, Were Were Liking, Garga Haman Adji, Abel Eyinga, Paul Soppo Priso, Anicet Ekane, Calixthe Beyala, Eric Chinje ou Henriette Ekwe. D'autres personnalités ont également été citées: Maka Kotto, Assira Engouté, Rabiatou Njoya, Sadou Hayatou, Ahmadou Ahidjo, Alphonse Beni, Célestin Bedzigui, Hameni Bieleu, Thomas Melone. Pendant que Albert Nzongang, Paul Biya, Gustave Essaka et Messi Messi ferment la liste.

Un film sans réalisateur

«Lakola est administrée par un groupe de personnes, d'origine camerounaise, qui se sont virtuellement rencontrées par le hasard du réseau des réseaux sur un site frère (Cameroon-Info.net). C'est dans l'unique but de concentrer les efforts du Think thank, sur nos idées et nos actions, que nous avons dès le départ, fait le choix de rester dans l'anonymat.

En guise d'information complémentaire, Lakola est depuis 2004, une association légale en France (loi de 1901) et possède une fondation aux Usa.» Comme carte d'identité, on peut sans doute faire mieux, en donnant notamment son nom. Mais les promoteurs de Lakola s'y refusent, pour ne pas susciter des critiques orientées et destructrices, indiquent-ils. Tout juste peuvent-ils ajouter, que les membres fondateurs de ce mouvement, qui veut offrir aux Africains l'opportunité de «débattre et d'agir par rapport aux sujets cruciaux pour le devenir» du continent noir, comptent parmi eux un manager de la finance, un cadre des assurances, un juriste, un environnementaliste et un ingénieur informaticien.

Cela dit, on peut être curieux de savoir comment est-ce que les votants ont justifié leurs choix ? Si le choix d'Alexandre Biyidi (véritable nom de l'écrivain Mongo Beti ), l'ensemble de son oeuvre littéraire qui a culminé sur des essais au vitriol à l'endroit du régime qui gouverne le Cameroun depuis 45 ans, constitue une prise de position publique forte, l'on peut se poser la question de savoir si Yannick Noah a jamais dit quelque chose sur la marche des affaires du pays de son père. La majeure partie des sondés ont justifié leur vote, expliquent les membres de Lakola, par l'opinion qu'ils se sont fait des élus, après la lecture d'informations sur Internet.

Spike Lee
Spike Lee
Les résultats du sondage qu'ils offrent ne sont pas non plus exempts d'imperfections. Ernest Ouandié, héros de la lutte de libération nationale, ne s'appelle pas Ernest Uandji, comme l'indique le sondage. Le nom d'Albert Dzongang, qui fut candidat à l'élection présidentielle de 1997, ne s'écrit pas Nzongang. Spike Lee n'a pas pour prénom Spyke. Tout comme l'écrivain et chanteur Francis Bebey ne s'appelle pas Bebe.

Mais ces erreurs orthographiques, n'ôtent pas tout crédit au classementCar, dans le fond, cette tranche d'opinion que Lakola donne, présente en effet aux Camerounais une manière de voir leur pays, à travers les yeux de personnes qui s'intéressent au destin de celui-ci, et qui, malgré la distance qui les sépare du territoire national, sont manifestement restées «home seek». C'est-à-dire, malade de l'éloignement du pays natal. Avant ce groupe de réflexion, un confrère s'était également essayé en sondant ses lecteurs, à classer des Camerounais qui symbolisent la volonté de changement à la tête du Cameroun. Peu avant l'élection présidentielle d'octobre 2004, un autre regroupement de Camerounais de la diaspora avait aussi commandé à un jury éclectique de désigner l'homme de l'alternance. L'un et l'autre avaient donné des résultats diamétralement opposés : Christian Tumi pour l'un Djeukam Tchameni pour l’autre.

Note de la rédaction : Vous pouvez aller visiter le site de LaKola.

Source: Quotidien Mutations








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