Ils ne seront désormais effectués en journée qu’à la demande des autorités administratives, sauf "flagrant délit".
Après la ville de Yaoundé mercredi 20 juillet dernier, le Délégué général à la Sûreté nationale, Edgard Alain Mebe Ngo’o était à Douala vendredi 22juillet pour " l’évaluation de la situation sécuritaire qui prévaut dans le Littoral en général et dans la ville de Douala en particulier ". Il s’est agi au cours de cette rencontre qui a réuni les autorités policières, administratives et politiques de Douala "d’élaborer de nouvelles stratégies pour relever le défi de la préservation de la paix ". Après trois heures d’échanges entre les autorités de Douala (les commissaires de sécurité publique de Loum, Mbanga et Nkongsamba ont aussi été associés à cette rencontre) et les élus (maires et députés), le directeur de la Sécurité publique à la Délégation générale à la Sûreté nationale a énoncé en lieu et place de son patron, de nouvelles mesures qui sont " d’application immédiate ".
Mais auparavant, Patrice Ndongo a rappelé que ces mesures ont été prises " après de nombreuses plaintes des usagers parvenues au Délégué général à la Sûreté nationale à la suite de dérapages constatés sur la voie publique".
Ainsi, les contrôles de jour sont désormais interdits dans la vile de Douala, sauf les cas de flagrant délit. La décision ne définit cependant pas ce " flagrant délit ".
Des contrôles peuvent aussi être effectués à la demande expresse des autorités administratives, seules garantes de l’ordre public. L’accent sera désormais mis sur les patrouilles qui seront dirigées par des officiers ou des commissaires de police. Il sera procédé à la fermeture systématique des débits de boisson aux heures prévues par la réglementation en vigueur, tout comme seront renforcés, par les patrouilles de nuit, les contrôles des pièces des usagers, la fouille des taxis et autres véhicules. Interdiction a été faite aux gardiens de la paix et inspecteurs de police de retenir des pièces des usagers. Les chefs de patrouilles seront dorénavant tenus pour " responsables des manquements de leurs éléments ". Et sur la demande du Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, le Délégué général à la Sûreté nationale a demandé, avec pour effet dissuasif, le déploiement important des policiers dans la journée.
En instituant ces nouvelles mesures, Edgard Alain Mebe Ngo’o a aussi fait le bilan des contrôles de la police. " Nous avons constaté souvent qu’il y avait parfois dix contrôles sur une distance de moins de deux kilomètres. On se demande finalement qu’elle est leur efficacité, quand on sait qu’il y a des véhicules qui sont volés ici et qui se retrouvent souvent à N’djamena ", affirme le Délégué général.
Ce bilan ne s’est pas limité aux seuls contrôles routiers, mais s’est étendu aussi aux autres domaines d’intervention de la police. C’est ainsi que moins de deux mois après leur lancement dans la capitale économique, un premier bilan des équipes d’intervention spéciales (Esir) a été fait. Il ressort du rapport du patron de la police que : "l’Esir fonctionne actuellement à la satisfaction des populations ", malgré le manque de sérieux des populations.
D’après les statistiques fournies par le Délégué général, " sur 1.000 appels, 800 se sont avérés fantaisistes ". Il a poursuivi que : " certains coups de fil sont simplement des guet-apens tendus aux éléments de la police ". Avant de conclure qu’" à force de le distraire, on va finir par démobiliser ce dispositif ".
Source: Mutations
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