Alors que de nombreux automobilistes se plaignent du déficit de communication, les contrôles routiers devraient commencer ce jour.
La conformité aux plaques d'immatriculation communautaires prend un virage décisif ce vendredi 1er juillet. Cette date marque le début des contrôles et la répression. Après plusieurs communiqués venus du ministère des Transports, et des sursis accordés par le gouvernement depuis bientôt deux ans, place aux sanctions. Et pourtant hier, date butoir, quelques automobilistes se bousculaient encore aux bureaux des principaux distributeurs en vue de souscrire un achat de la plaque communautaire. Les établissements Ngass et Fils, situés en face du Lac central ont connu une affluence particulière des usagers retardataires. Plusieurs automobilistes venaient soit souscrire l'achat de la plaque, soit retirer la pièce. " Les clients aiment attendre la dernière minute. Beaucoup d'entre eux sont exigeants, et veulent avoir leur plaque trois jours après avoir payé. Alors que nous leur donnons un délai compris entre cinq et dix jours ", déclare Nganou Jules, le responsable.
Dans ce méli-mélo, quelques déconvenues surviennent, comme celle arrivée à Evina Fernande. La dame va se contenter ce jour de la quittance de paiement de son distributeur agréé, au lieu de sa plaque, et se demande comment les contrôleurs vont l'accueillir. Un problème de numéro de carte grise s'est posé et celui de la dame a été attribué à un autre automobiliste. Mais, reconnaît Evina Fernande, " ils respectent quand même les rendez-vous et on m'avait promis ma plaque dans un délai de dix jours. " Pour Nganou Jules, tout est fait pour que les quittances des distributeurs agréés soient sécurisées par les signatures et acceptés lors des contrôles. Pourtant, devant l'apparente effervescence vécue chez les distributeurs agréés hier, force est de constater que les automobilistes ne sont pas toujours au courant de la date butoir et du début de la répression. Beaucoup disent attendre encore un moratoire du gouvernement.
Pour Mballa Emmanuel, enseignant, pas encore en règle, les plaques d'immatriculation CEMAC ne constituent pas le problème le plus important pour son ménage. " Ce vendredi, si j'apprends que les contrôles se durcissent, je vais garer. Mais le problème majeur se situe au niveau de la communication", lance-t-il, surpris. Chez les vendeurs de rue, vers qui beaucoup d'automobilistes se dirigent, on se débrouille comme on peut. La plupart d'entre eux travaillent actuellement avec les distributeurs agréés pour un revenu qui se limite au pourboire des automobilistes après fixation. En attendant les premières sanctions, on est toujours loin d'une ruée vers les plaques CEMAC
Source: Cameroun Tribune
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