Elle aurait quitté le domicile conjugal depuis le mois de septembre 2004 pour aller le rejoindre son amant au quartier Mambanda à Bonabéri, abandonnant leurs enfants. Le plaignant en tenue a saisi la division de la police judiciaire pour le Littoral où le mis en cause a été entendu avant d’être placé sous mandat de dépôt,à la prison centrale de Douala(New Bell). Mercredi dernier, l’accus répondait pour la première fois aux accusations de pratique de sorcellerie devant la chambre correctionnelle du Tpi de Douala Bonanjo.
Les faits se déroulent entre le 29 et le 31 septembre 2004. En l’absence de son patron parti en mission, Peter Essebo conduit madame Gowath chez un marabout à Ndop, dans le Nord- Ouest, pour assister sa sœur aînée gravement malade. Là bas, apprendra t-on au cours des débats, elle aurait avalé des potages qui l’auraient poussée à ne plus rejoindre le domicile conjugal. De retour à Douala, dame Gowath ne quittera plus Peter Essebo. "Je ne reconnais plus ma femme. Elle ne m’obéît plus, elle n’a plus d’yeux que pour mon chauffeur", a déclaré le sous officier de gendarmerie au cours des enquêtes préliminaires menées par la police. Selon les aveux de l’épouse infidèle à la police, elle va s’installer chez celui- ci dans un studio à Bonabéri, "Comme mon mari n’était pas là, c’est avec lui que je traitais", a t-elle déclaré.
Pour se défendre, l’accusé va déclarer que son patron l’avait licencié abusivement. "J’étais allé accompagner madame qui voulait se faire traiter à Ndop. On avait fait trois jours là bas. A mon retour, j’ai été surpris quand mon patron m’a demandé de lui remettre les clés du véhicule alors que je n’avais pas été payé", a expliqué Peter Essebo. Un argument que va balayer du revers de la main le juge. Pour lui, c’est l’une des rares fois qu’un homme avoue l’adultère de son épouse en public. "Au lieu de rester chauffer la voiture de votre patron, vous êtes resté chauffer sa femme", a déclaré le magistrat, sentencieux. Peter Essebo a tout de même été libéré pour faits non établis, la matérialité de l’ensorcellement n’étant pas apparue effective.
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