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“ L’eau n’est pas disponible partout ”
(24/03/2008)
Le délégué provincial de l’Eau et de l’énergie de l’Adamaoua parle des problèmes d’eau et d’assainissement dans sa circonscription de compétence.
Par Georges Alain Boyomo

Quelle signification revêt le thème cette édition de la Journée mondiale de l’eau ?
Le thème de cette année porte sur l’assainissement. L’assainissement, c’est l’action d’assainir, de rendre sain, propre à la santé. Le thème de cette année vise donc à sensibiliser les populations aux problèmes d’assainissement. L’on parle beaucoup d’eau potable, mais très peu d’assainissement. Pourtant les deux notions sont intimement liées.

Dans la province de l’Adamaoua, comment se manifeste le problème d’assainissement ?
L’assainissement comporte plusieurs facettes. L’on peut citer les problèmes d’évacuation des déchets solides, des eaux usées ou des eaux pluviales. Tout cela fait partie de l’assainissement. Comme je l’ai noté, c’est un domaine négligé, c’est le parent pauvre dans les pays en voie de développement. L’assainissement nécessite beaucoup de moyens. Le peu de moyens dont disposent ces pays sont orientés vers l’alimentation des ménages en eau potable. Cela dit, durant la semaine de l’eau, nous nous sommes rendus du côté de l’Université de Ngaoundéré visiter la station d’épuration de cette institution. Qui ne fonctionne malheureusement plus. Les eaux usées de l’Université sont dès lors déversées dans le lac de Dang. Il en résulte un sérieux problème d’environnement. Nous espérons que les autorités ne cette institution vont remédier à cette situation. Il faut qu’elles fassent épurer et traiter ces eaux avant de les déverser dans le lac. Nous avons aussi la situation des cours d’eau de la ville. Ils sont pour la plupart très pollués. Les populations y déversent des ordures ménagères.

Le thème de l’an dernier était "faire face à la pénurie d’eau". Est-ce qu’une évaluation de cette thématique a été faite ici dans l’Adamaoua ?
Ce thème était également très important. Car d’aucuns pensent que nous disposons d’une quantité inépuisable d’eau. Nous avons tiré sur la sonnette d’alarme. Dans l’Adamaoua, nous avons affaire aux problèmes de désertification et de tarissement des cours d’eau.

Dans le château d’eau du Cameroun, les populations n’ont pas facilement accès à l’eau. Les suspensions de fourniture d’eau sont récurrentes…
Ces situations de coupures d’eau sont dues en général à des pannes de circuit électrique ou à un arrêt volontaire de fonctionnement de la station pour des travaux de nettoyage. Mais ce n’est pas parce qu’il y a pénurie d’eau.

Selon vous, l’eau est donc disponible sur toute l’étendue de l’Adamaoua ?
L’eau n’est pas disponible sur toute l’étendue de la province. En zone rurale, l’on approvisionne les populations grâce aux puits et aux forages. Les populations peuvent manquer d’eau parce qu’il n’ y pas ce genre d’installation dans leurs villages. Ou parce qu’elles sont en panne. La demande en ce type d’infrastructures est énorme. En clair, l’eau n’est pas disponible à tout moment partout.

Alors, l’Adamaoua mérite t-elle toujours le titre de château d’eau du Cameroun ?
Absolument. Car toutes les grandes rivières qui alimentent le Cameroun partent de l’Adamaoua. Tous les grands cours d’eau qui déferlent vers le sud du pays prennent leurs sources dans cette province. De par ses capacités, l’Adamaoua alimente d’autres provinces. En construisant des barrages de réservoir d’eau, il est clair que cette province peut alimenter tout le Cameroun. L’alimentation en eau potable, c’est un problème d’infrastructure à construire. Il faut des moyens pour multiplier les infrastructures en matière d’eau.

Il se dit aussi que l’eau consommée dans l’Adamaoua n’est pas de bonne qualité ?
Dans les villages, nous captons de nappes profondes pour les forages. L’eau située en profondeur est réputée de bonne qualité. N’empêche que nous faisons des analyses bactériologiques pour nous rassurer que l’eu que nous mettons à la disposition des populations est potable. Même l’eau de la Snec est traitée et contrôlée. Il y a malheureusement des populations qui se ravitaillent dans des mares et des eaux de ruissellement. Elles sont bien évidemment exposées à des maladies de tout genre.

Est-ce que le passage de la Snec à la Camwater va améliorer la situation ?
J’en suis persuadé. Vous savez, la Snec a montré ses limites. L’Etat a pris des mesures pour choisir un opérateur qui, j’espère, sera plus performant. De toutes façons, nous fondons beaucoup d’espoir sur cette nouvelle structure. Il ne faut pas qu’on soit déçu.



Source: Le Messager


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