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Yves Michel Fotso soupçonné de détournement
(01/09/2008)
Cameroun: La police judiciaire soupçonne un détournement de 6 milliards Fcfa.
Par Jean Marc Soboth
Yves-Michel Fotso encore dans les mailles de la justice
Yves-Michel Fotso encore dans les mailles de la justice
Cette fois-ci, les flics voulaient connaître la destination prise par les 11,6 millions de dollars versés dans le cadre du dossier relatif à l’acquisition par l’Etat du Cameroun d’aéronefs Bombardiers CRJ. En fait, Les policiers recherchent 11,6 millions de dollars Us (environ 6 milliards Fcfa) versés pour des appareils qui n’ont plus été livrés. L’opération fait craindre, en effet, un détournement présumé de cette somme ayant servi de deposit à la signature du contrat d’achat Camair/Bombardier Aerospace. Suite à une dénonciation anonyme, d’après la police judiciaire, la sous-direction des enquêtes économiques et financières de la direction de la police judiciaire à Yaoundé a lancé, en milieu de semaine dernière, une enquête sur l’acquisition manquée d’aéronefs canadiens de type Bombardier CRJ-200 et CRJ-700, initiée en décembre 2000 par la Camair qui en vait confié le dossier à Apm.

D’après les révélations de l’enquête, l’acquisition de nouveaux aéronefs est décidée par le conseil d’administration de la Camair (présidée à l’époque par Etienne Ntsama) lors de sa 89ème session le 29 décembre 2000. Après l’accident du Boeing 747 Combi « Mont Cameroun » sur la piste de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle en 2000, la direction de la compagnie se préoccupe de reconfigurer rapidement la flotte. En l’occurrence, il est autorisé l’acquisition de deux Boeing 757-300 et Boeing 757-200 en leasing-achat et leasing, d’un avion cargo de type Airbus A-300 et, enfin, d’un module Bombardier de 50 places « à réaction en toute propriété, et/ou d’un module en leasing en fonction des disponibilités ».

Une résolution du conseil d’administration

Le 26 juillet 2001, à l’occasion d’une autre session du conseil à Paris, une résolution donne « mandat au directeur général de signer le contrat de lease opérationnel des CRJ-200 et deux CRJ-700 ». Toutefois, suite aux événements du 11 septembre 2001 qui entraînent une perturbation notable dans l’aéronautique civile mondiale, la firme Bombardier Aérospace ne peut livrer les appareils d’après les délais de fabrication arrêtés au départ. Ce qui implique une modification du processus de paiement, qui heurte la capacité de trésorerie immédiate de la compagnie aérienne. Les responsables de la Camair tentent donc, en vain, de mobiliser 18 milliards d’arriérés de créances dués par l’Etat pour faire face aux traites, puis, en désespoir de cause, contactent la Commercial bank of Cameroon (Cbc) du groupe Fotso, et Ecobank dont le président du conseil d’administration est, alors, Etienne Ntsama

Mais la machine se grippe définitivement. L’Adg de la Camair, Y.M.F., expliquera à un conseil tenu le 12 juillet 2002 à Yaoundé que la firme de l’Ontario (Canada) a émis des conditionnalités qui obligent à rectifier la démarche de recherche de financements pour les achats entrepris. La direction est, dorénavant, autorisée « à porter l’affaire devant les tribunaux, au cas où aucun financement n’est trouvé à fin septembre 2002, afin de récupérer le maximum du montant de 11,6 millions de dollars US » de deposit versés à Bombardier Aerospace, filiale de la firme Bombardier Inc.

En réalité, la configuration stratégique de la gestion du dossier a changé où un conflit de compétence paralyse le management de la compagnie aérienne. Hubert Otélé Essomba, un homme de paille du Palais et directeur général adjoint du cabinet « londonien » Aircraft Portfolio Management (Apm) prend part aux travaux d’un conseil de la Camair tenu à Douala le 14 avril 2003. Il est indiqué, dans un texte, que c’est ce cabinet, déjà chargé de renégocier tous les contrats de location d’aéronefs, qui s’occupera « soit de récupérer tout ou partie des fonds détenus par Bombardier sous forme de deposit, soit rechercher les financements complémentaires nécessaires pour la prise de possession par Camair du CRJ-700 ».


Une affaire de commissions

C’est que, Yves Michel Fotso, qualifié au palais de l’Unité de « grand bandit » (sic), est accusé d’avoir (encore !) négocié des commissions auprès de la firme canadienne. La première mesure conservatoire est, donc, de le dessaisir du dossier. Au profit du cabinet Apm. La situation de crise qui en découle en est à un point où John Giraudy, le vice-président senior ventes de la firme Bombardier Aérospace s’oblige une mise au point en décembre 2001. « Pour ce qui est du prix des aéronefs, souligne-t-il dans une correspondance, je vous rappelle que ces prix, considérés très compétitifs, incluent plusieurs services offerts par Bombardiers à aucun coût additionnel pour Cameroon Airlines. Ces services sont d’une valeur de plus de 3 000 000 dollars Us (1,5 milliards Fcfa) pour chacun des aéronefs ». Avant de conclure : « (…) je suis déçu d’être confiné à écrire cette lettre alors que je vous ai donné ma parole confirmant qu’aucune commission n’avait été et ne serait versée ».

Dans le domaine de l’aéronautique civile internationale, les commissions sur les transactions sont très officiellement réglementées, d’après les spécialistes…



Source: Le Messager


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