Un spectacle qui témoignait de la violence de l'accident qui a eu lieu hier lundi 31 mars sur cet axe routier. La tôle complètement arrachée et le côté gauche du véhicule broyé, voilà ce qui reste du taxi immatriculé CE 7482 U, un des véhicules accidentés.
Le second, immatriculé CE 229 AJ, la malle arrière complètement broyée, le pare-brise arrière ayant volé en éclat sous le choc de l'impact, éparpillant des morceaux de verre sur le siège arrière du taxi, n'avait rien à envier au premier. Les deux véhicules jaunes auraient été percutés aux environs de 9h par un camion immatriculé CE 7471 Y;
Si toutes les parties s'accordent sur l'heure de l'accident, les avis divergent sur les circonstances exactes à l'origine de celui-ci. D'après un témoin présent sur les lieux au moment de l'accident, tout serait parti d'une dispute de clients entre les deux taximen. "Les deux taxis ont d'abord doublé le camion. Apercevant une cliente qui attendait, ils ont freiné brusquement tout les deux pour la prendre. C'est là que le camion a pris le derrière d'un des taxis", raconte-t-il. Des propos que confirme Ibrahim Saïdou. , aide chauffeur du camion.
Enquête
Ce dernier, accuse le second taxi (CE 229 AJ) d'être responsable de cet accident. "Le premier taxi était bien garé sur le côté et s'apprêtait à prendre une cliente quand l'autre est venu se placer à côté de lui, créant un stationnement à double file", raconte le "moto-boy". Il laisse entendre que le second taxi, qui voulait aussi prendre la cliente, empêchait les autres véhicules de circuler normalement. "Il n'y avait plus possibilité de passer. On a klaxonné, mais rien. On a dosé le second taxi", ajoute-t-il. Sous l'impact de la collision, le camion va finir sa course dans un ravin, emportant au passage la toiture du premier taxi tandis que le taxi percuté ayant quatre personnes à bord, va tourner sur lui-même, le pare-brise arrière en éclat, bien que ne faisant aucun mort, encore moins des blessés. Excepté le chauffeur, un certain Moum Botiba, qui s'en tire avec une douleur au genou gauche qui l'oblige à boitiller.
Pour ce dernier, c'est le conducteur du camion qui est le véritable responsable puisque c'est lui qui l'aurait percuté alors qu'il descendait la route, venant d'Etoudi. Même si la collision fut violente, on ne déplore aucun mort, rien que des blessés, surtout dans le taxi devenu "décapotable" où le chauffeur prénommé Michel s'est retrouvé blessé au front, tandis que sa passagère, qui se trouvait à l'avant de la voiture, s'en tire avec des égratignures sur tout le corps. En attendant que l'enquête détermine le responsable, les gendarmes du commissariat du 6ème arrondissement ont procédé au constat. Les trois véhicules, qui ont bloqué la route pendant près de deux heures, provoquant un embouteillage monstre et coupant la ville en deux, ont été dégagés. Mais l'impact du choc était encore visible sur la route.
Source: Quotidien Mutations
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