Une jeune mineure violée
Cet homme âgé 27 ans est un chauffeur de taxi. Reconverti depuis peu comme chauffeur de camion au service d'un personnel, il travaille pour le compte de son patron qui est en sous-traitance avec une société brassicole de la place. Il est accusé d'avoir violé une fillette de six ans.
Selon la version des faits exposée par les assaillants, l'acte de viol aurait été posé la veille. Léa, la victime, a été chargée par Ferrick Kitio d'aller acheter du pain à la boutique du coin. Elle ne trouve pas le pain et revient rendre compte. Le chauffeur qui est leur voisin dans la mini cité lui demande d'entrer pour lui remettre l'argent de la commission. Elle aurait passé plus d'une heure dans la chambre, séquestrée par l'adulte qui aurait abusé d'elle. C'est du moins la déduction que ses parents font au regard de l'état de la fillette. Elle se retire depuis lors toutes les cinq minutes pour uriner. Sur le certificat médical que sa mère brandit, il est inscrit 60 jours d'invalidité dus aux lésions qu'elle comporte dans sa partie génitale.
C'est donc grâce à l'intervention de la patrouille de la brigade de gendarmerie de Biyem-Assi, basée à Mendong, que le sieur Kitio est extirpé des mailles de la population. Même si le présumé violeur nie les accusations qui sont portées à son encontre, "les faits sont établis" selon le commandant de la brigade, l'adjudant chef major André Ngoumou Meto. D'après les premiers éléments d'enquête, les témoignages recueillis sont accablants. "Le procureur de la République a requis un test Vih/Sida sur le prévenu", déclare-t-il. Il aura fallu, explique le gendarme, que la jeune victime exige la sortie de ses parents du bureau du commandant pour enfin s'ouvrir et préciser les contours du viol.
De son audition, l'on apprendra que ce n'était pas la première fois que son voisin abusait d'elle. A en croire les versions de l'accusation, le sieur Kitio risque une peine d'au moins dix ans de prison ferme d'après les articles 296 à 299 du code pénal. En effet, celui-ci punit d'une peine allant de cinq à dix ans tout acte de viol sur un adulte mais étant donné qu'il s'agit d'une mineure, la pénalité devient aggravante. Mais avant d'y arriver, M. Kitio nie tout en bloc. Au moment des faits il se serait trouvé hors de la ville. "Je revenais de l'Est ", indique-t-il.
Source: Quotidien Mutations
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