L'incendie déclenchée dans un quartier de Biyem-Assi serait d'origine accidentelle.
Deux jours après l'incendie qui a ravagé un domicile au quartier Acacias à Biyem-Assi vendredi 23 janvier dernier, précisément au lieu dit Ancien Sonel, le drame se lit encore sur les murs noircis, la toiture et les objets épars sur le sol, à moitié carbonisés. Une odeur de roussi flotte dans la pièce qui faisait office de salon. La chambre d'où est parti le feu, selon les témoignages recueillis aussi bien sur les lieux qu'à la brigade de Mvog-Betsi, porte encore les stigmates de ce drame qui a laissé cinq morts sur le carreau : trois enfants et deux jeunes hommes.
Agés de deux et quatre ans, les enfants, surpris par les flammes pendant leur sommeil, ont été calcinés tandis que les deux adultes - un conducteur de moto-taxi et un colleur de roues répondant au nom de Gaspard - accourus à leurs secours après que l'alerte ait été donnée, mourront électrocutés. Ces derniers, pieds nus d'après les voisins présents au moment du drame, auraient accidentellement marché sur un câble électrique qui traînait au sol. Ce qui aurait provoqué leur mort. " Quand nous avons été alertés par les cris aux alentours de 21h, le premier réflexe de mon fils a été d'arrêter le compteur. Il a dû couper un fil électrique pour éviter que l'incendie ne touche les autres maisons ", affirme Julienne Tchiatchou. Celle-ci dit avoir été réveillée par les cris de la propriétaire du domicile, laquelle se trouvait se trouvait en route où elle tient un call-box.
Electricité
C'est donc ce fil qui aurait mis un terme à la vie héroïque des deux jeunes hommes. Appelés en renfort, les sapeurs-pompiers arriveront sur les lieux alors que l'incendie avait déjà été maîtrisé par les jeunes qui ont utilisé plusieurs seaux d'eau pour empêcher les flammes de faire plus de ravages. Alors que le voisinage spécule sur les circonstances du drame, à la brigade de gendarmerie de Mvog-Betsi, on append que c'est une bougie qui serait à l'origine de l'incendie. " Une jeune fille de 14 ans a laissé la bougie allumée dans la chambre et est sortie. Celle-ci est tombée sur le matelas qui a pris feu ", soutient-on à la gendarmerie. Un avis que les habitants ne partagent pas entièrement, liant ce drame, de manière indirecte, aux " coupures intempestives " dans le quartier ce vendredi là.
Des équipes de Aes-Sonel sont d'ailleurs descendues sur les lieux du drame le même jour. " On nous a appris que deux personnes étaient mortes par électrocution. Chaque fois qu'il y a un accident lié à l'électricité, nous nous sentons interpellés et nous descendons sur le terrain pour voir le type d'installations et sensibiliser les populations sur les dangers encourus ", affirme le directeur de la communication de cette structure, Alex Siewe. Selon ce dernier, les équipes sur le terrain ont identifié des " branchements anarchiques ". " Dès la semaine prochaine, on va créer une agence mobile qui va démonter ces installations ", annonce M. Siewe. Pour l'heure, " la famille est partie au village à Zoétélé pour les obsèques ", avance une voisine. Nous n'avons hélas pas pu avoir l'identité exacte des victimes, la brigade de Mvog-Betsi nous ayant demandé de passer ce lundi car " la personne qui s'occupe de cette affaire n'est pas là ", s'est-on poliment excusé auprès du reporter.
Source: Quotidien Mutations
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