Encore un cambriolage au Cameroun
Léopold Nzeusseu Djountcheu, le directeur exécutif de transparency Cameroun n’en
revient pas. “ C’est terrible ! Nous avons terminé le travail normalement
vendredi soir, sans se douter de ce que nous pourrons recevoir la visite des
cambrioleurs. En plus ils ont emporté les éléments clés des machines qui
contenaient des documents importants ”.
C’est avec stupéfaction que le personnel de l’Ong a découvert samedi matin,
l’intrusion des malfaiteurs au siège de transparency international sis au
troisième étage de l’immeuble jouxtant celui du cinéma théâtre Abbia à Yaoundé.
Selon le constat fait par la police, les cambrioleurs qui sont entrés par
effraction au siège de l’Ong allemande, ont éventré les unités centrales des
principaux postes d’ordinateurs pour en extraire les disques durs et des cartes
mères desdits appareils. Les visiteurs de nuit, qui ont pratiquement saccagés
tout le matériel informatique de la boîte, ont curieusement ignoré les autres
consommables informatiques, notamment les imprimantes, les photocopieuses et
scanners… Que cherchaient-ils ?
Le directeur exécutif de transparency international Cameroun, semble avoir la
réponse, “ je trouve curieux que ce ne soit qu’à la veille de la journée
internationale de lutte contre la corruption qui se célèbre chaque 09 décembre,
(Ndlr : aujourd’hui), que des gens décident de venir nous déstabiliser en
emportant des pièces maîtresses de nos ordinateurs, où étaient logés des
documents de travail d’une extrême importance. Nous comptons nous adresser à la
presse à cette occasion pour présenter le lancement de l’Icpe (indice de
corruption des pays exportateurs) ”.
Une étude détaillée faite sur les pays qui ont la propension à gagner
des marchés par le truchement du phénomène de la corruption. Transparancy
international Cameroun, pleinement engagé dans la lutte contre la corruption à
travers le monde détient à son actif plusieurs outils de perception de la
corruption, à l’instar du rapport mondial de la corruption (Rmc) et du baromètre
mondial de la corruption (Bmc), qui avait épinglé l’Etat camerounais il y a
quelques temps comme étant le pays le plus corrompu au monde. A T.I Cameroun
l’on attribue les origines de ce cambriolage, qui n’est pas le premier du
genre, à des manœuvres de
fragilisation de l’action entamée pour dénoncer les travers du phénomène de la
corruption au Cameroun. Malgré tout, la branche Cameroun de l’Ong allemande ne
renonce pas à la tenue de la conférence de presse de cet après midi dans les
locaux de la fondation Muna à Yaoundé. Il sera question pour les organisateurs
de lancer devant les hommes de médias l’indice de corruption des pays
exportateurs.
Source : La Nouvelle Expression
|