D’après une information publiée par CameroonVoice qui cite le très célèbre Wikileaks, le président Paul Biya aurait évoqué l’opération épervier lors d’une rencontre en Février avec l’ambassadeur des Etats-Unis de l’époque, Janet Garvey.
D’après le mémo envoyé par Janet Garvey concernant cette réunion, le président camerounais aurait manifesté la ferme décision de laisser les victimes de l’opération épervier en prison jusqu’à leur aveux, voire remords : « Il a prévu plus d'arrestations dans le cadre de la lutte anti-corruption, affirmant qu'il ne laisserait pas les fonctionnaires corrompus hors de la prison jusqu'à ce qu'ils aient montré des remords ».
Le câble aurait aussi révélé pour quelle raison l’ancien premier ministre Ephraim Inoni n’aurait pas été arrêté : « parce qu’à l'évidence, les charges contre lui étaient minces et surtout qu’il n’avait pas beaucoup volé ».
Quelques points négatifs concernant l’opinion de l’ex ambassadeur à propos du président camerounais vis-à-vis de la gestion camerounaise ont néanmoins transparu dans les mémos : notamment la maîtrise budgétaire, l’agriculture et Elecam, sujets sur lesquels il a paru désarmé.
Concernant le Bir et plus généralement les difficultés financières de la marine camerounaise, il n’a carrément pas semblé au courant, d’après le mémo de Janet Garvey.
Concernant le gouvernement, les impressions données par le président lors de son discours pour la fin de l’année 2010 sont confirmées dans le mémo : le chef de l’Etat n’a pas semblé satisfait par la faible avancée de nombreux projets et donc des ministres concerné, notamment concernant l’agriculture et l’économie.
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