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Wikileaks : Amadou Ali nuance
(13/09/2011)
Le ministre de la Justice n'a pas démenti avoir discuté de certaines choses avec Janet Garvey, mais a dit n'avoir pas été injurieux.
Par Rédaction Bonaberi.com
Amadou Ali dans la tourmente
Amadou Ali dans la tourmente
Une bombe vient d’éclater dans le milieu politique français : Robert Bourgi, avocat, vient de révéler en citant de nombreux noms des tractations entre des chefs d’Etat africains et des hommes politiques hauts placés en France.

Ainsi, Jacques Chirac et Dominique de Villepin, respectivement anciens président et premier ministre français auraient reçu pendant 10 ans des dizaines de millions de dollars de fonds occultes.

« M. Jacques Foccart m’a dit à moi que ces pratiques existaient même du temps de M. Pompidou, même du temps de M. Giscard d’Estaing et même du temps de Miterrand », a déclaré à Challenges.fr l’avocat qui a affirmé avoir été formé par l’ancien patron de la cellule africaine de l’Elysée : il aurait appris que la clé de la longévité était le silence, les secrets ne devant jamais s’échanger à plus de deux.

Depuis quelques jours, exit l’élection, on ne parle quasiment que d’Amadou Ali, ministre de la justice embarrassé par un câble Wikileaks de Janet Garvey, ancienne ambassadrice des Etats-Unis au Cameroun.


Dans le câble, des confidences d’un goût douteux du ministre de la justice qui affirmait le soutien sans faille des populations du Nord à Paul Biya, et cela aussi longtemps que ce dernier aura la volonté d’être président, avant de tempérer qu’un autre ressortissant des ethnies Bulu/Beti n’aurait jamais le soutien du grand Nord, mettant d’ailleurs en doute une alliance entre Bamiléké et Beti.

S’il n’a pas formellement démenti, Amadou Ali a recadré le contexte, admettant avoir discuté avec Janet Garvey mais sans avoir tenu des propos injurieux envers les communautés citées dans le câble, précisant d’ailleurs qu’il parlais en Français et son interlocutrice en Anglais, comme pour dire que ses propos avaient pu être compris de travers.

Des révélations qui en tout cas sérieusement écorné l’image du ministre, dont des membres de l’opposition ont demandé la démission pour des propos tendancieux à l’heure où le tribalisme est au centre de toutes les questions concernant la stabilité du Cameroun.


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