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Vérités sur le meurtre de l’inspecteur Mapuro
(17/11/2008)
Le Commandant Bankoui l’a fusillé dans la nuit du 13 au 14 novembre. La gendarmerie soutient qu’il a été pris en flagrant délit d’adultère avec l’épouse du gendarme
Par Le Messager (Mathieu Nathanaël NJOG)
Une dizaine d’impacts de balles…

Incident entre la gendarmerie et la police camerounaises
Incident entre la gendarmerie et la police camerounaises
La gendarmerie et la police ne s’apprécient déjà pas beaucoup. Les relations entre les deux corps pourraient se dégrader à Douala dans les prochains jours. L’incident qui a conduit à la mort de l’inspecteur de police Hervé Michel Mapuro Njifon, abattu par le lieutenant-colonel de gendarmerie Bankoui va y contribuer. Dans la nuit de jeudi 13 à vendredi 14 novembre 2008, le lieutenant-colonel Emile Bankoui, commandant du Groupement de gendarmerie à la légion du Littoral a vidé le chargeur de son pistolet sur l’inspecteur de police Mapuro Njifon, en service au commissariat de l’aéroport.

Faisant de ce dernier un amas de chair avec près de douze impacts de balles sur le corps. L’inspecteur Mapuro va finalement décéder de ses blessures. Les raisons de cet acte restent nébuleuses. Sur les circonstances, deux versions majeures s’affrontent : d’une part celle de la gendarmerie, et d’autre part celle de la famille du décédé.

Selon les informations de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Bankoui est revenu d’une patrouille nocturne après minuit. Au cours de cette patrouille, il aurait eu un accrochage avec des bandits qu’il a mis en déroute en abattant avec ses éléments trois de ses hors-la-loi. Arrivé à son domicile, au camp de la gendarmerie à Mboppi, il surprend l’inspecteur Mapuro en pleins ébats avec son épouse sur le lit conjugal.

Pris de panique, l’inspecteur Mapuro se jette sur lui avec une bouteille de whisky qui l’atteint au front. C’est à la suite de cet accrochage qu’il va user de son arme et va cribler son rival de balles. Un peu plus d’une dizaine au regard du nombre d’impacts repérés sur sa victime. On en retrouve sur le pubis, sur la hanche, aux bras, à l’avant et l’arrière des jambes, et une fracture du tibia gauche, ...

C’est alors que le commandant Bankoui fait appel aux éléments de la brigade de recherche de gendarmerie de Mboppi pour faire les constats et transporter la victime à l’hôpital. Les gendarmes transportent donc Mapuro – il n’est pas encore décédé à ce moment-là – à l’hôpital de la garnison où il n’a pas pu y être admis faute de matériel nécessaire pour lui administrer des soins efficaces. Notamment du sang pour la transfusion sanguine et du matériel pour l’extraction des balles.

C’est ainsi qu’il est conduit à l’hôpital Laquintinie où il est admis aux urgences. Selon des gendarmes interrogés à Mboppi, Mme Bankoui s’y serait rendue la même nuit et aurait apporté sa contribution financière, nécessaire pour qu’il reçoive les soins adéquats. Actuellement, elle est réfugiée chez un parent officier supérieur de l’armée de l’air à Bonanjo. En revanche, elle n’a pas subi la foudre de son mari.


Une affaire de partage du whisky

La famille de la victime donne une version contraire. Elle affirme tenir cette thèse des dernières confidences du défunt avant sa mort. Il aurait alors confié à son frère aîné qu’aux environs de 19 heures, il va téléphoner à Mme Bankoui née Mvoune à Ekoron, son collègue en service comme lui aux commissariat de l’aéroport. Il prenait rendez-vous pour aller récupérer des bouteilles de whisky achetées au free shop de l’aéroport et qu’elle avait ramenées chez-elle. “Mme Bankoui Geneviève lui demandera de reporter son passage à un peu plus tard, parce que le camp Mboppi était dans le noir à la suite d’une coupure d’électricité”, affirme un de ses frères. C’est ainsi qu’il arrive au domicile de Bankoui aux environs de 22 heures. Alors qu’ils étaient en plein classement des bouteilles de whisky, c’est alors que Bankoui arrive. Il se jette sur lui, le roue de coups et le traîne dans sa chambre où il va le déshabiller avant de la cribler de balles. Et par la suite va se fendre l’arcade sourcilière avec la crosse de son arme pour insinuer qu’il était en situation de légitime défense. Pourtant, la famille du défunt soutient qu’il ne détenait pas son arme de service.


La famille reconnaît toute de même que les deux étaient très liés. Pour la famille, cette complicité s’explique par une amitié d’enfance. Mme Bankoui Geneviève et Mapuro Njifon Hervé ont grandi ensemble à Yaoundé, car les parents étaient très proches. “Mme Bankoui est la fille du commissaire Ekoron Leandre et le père de Mapuro Njipfon Hervé était un officier de police. Tous les deux ont travaillé à Yaoundé et étaient très proches”, souligne son frère. Pour les collègues aussi, on parle d’une complicité très solide entre les deux. Mais personne ne reconnaît une relation amoureuse.

Ce soir-là, Mapuro Njifon s’était procuré des bouteilles de whisky au free shop pour une fête à laquelle il devait participer dans la soirée. Il était parti plus tôt du bureau oubliant son paquet. Elle se chargera de l’emporter chez elle où il devait aller les récupérer. Ce qui n’avait rien d’anormal puisque constamment dans la même équipe, elle se faisait le plaisir de lui raccourcir le chemin.
On affirme que Mme Bankoui née Mvoune à Ekoron, gardienne de la paix principale, est une femme très sympathique. On ne veut pas croire à la thèse d’un acte sexuel dans le lit conjugal. “Pourquoi aller dans un camp de gendarmerie alors qu’il y a des moments où les deux travaillent de nuit ?”, déclare un collègue officier de police.

Orientations pour l’enquête…

La famille de l’inspecteur Mapuro Njifon s’insurge contre la liberté dont jouirait encore le lieutenant-colonel Bankoui Emile. Selon nos informations, Emile Bankoui n’a pas encore fait l’objet d’une interpellation. La seule procédure étant le constat que la brigade de gendarmerie a effectué chez lui. Il serait interné dans une clinique de Douala où il reçoit les soins. Notamment la petite chirurgie de son arcade sourcilière. Alors qu’on disait aussi sa situation critique, il serait parti samedi dernier de son lit d’hôpital pour un passage expéditif dans son bureau aux environs de 23 heures, d’où il est reparti après avoir passé 30 minutes. La famille a saisi le gouverneur Faï Yengio Francis.

Le gouverneur a affirmé avoir été informé de l’incident quelques minutes après. La famille a constitué un avocat qui va déposer ce lundi matin une plainte pour homicide volontaire auprès du commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire de Douala. Et affirme qu’elle exigera que l’autopsie soit faite. Jusqu’ici seule, Mme Bankoui née Mvoune à Ekoron a été entendue à la division provinciale de la police judiciaire du Littoral.

Toutefois, il se dit que Emile Bankoui connaissait bien sa victime. Ce n’était pas la première fois qu’il arrivait au domicile de Bankoui. Son épouse l’aurait déjà présenté comme le collègue avec lequel elle était plus liée. Seulement, Bankoui aurait eu des informations faisant état de ce que son épouse le cocufiait. Mais il n’avait toujours pas collé un visage sur celui qui lui faisait des bébés dans le dos.

Lorsque cette nuit fatidique il imagine que c’est un jeune qu’il avait fini par adopter comme un ami de famille, il pète les plombs. Et le pire arrive. L’inspecteur Mapuro Njifon Hervé Michel paie au prix de sa vie et décède à 33 ans en laissant une financé enceinte.

Source : Le Messager


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