Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > News
Vacance à la tête de la Campost
(27/02/2009)
Le mandat de Tecsult a expiré le 25 février et n'a pas été renouvelé. De nouveaux organes dirigeants n'ont pas été désignés.
Par Mutations (Brice R. Mbodiam)
Les agents publics dont les comptes sont logés au Centre des chèques postaux de la Cameroon postal services (Campost) ont eu leurs salaires de ce mois de février in-extremis. Lesdits salaires, selon des sources internes à l'entreprise, ont en effet été positionnés mercredi dernier, 25 février 2009, date d'expiration du mandat du cabinet canadien Tecsult recruté par le gouvernement camerounais en février 2007, pour gérer la Campost sur une période de 2 ans. Si les bons d'engagements des clients du centre des chèques postaux n'avaient pas été signés avant mercredi dernier, les fonctionnaires qui perçoivent leurs salaires au guichet de cette société auraient pu ne pas être positionnés.

Ceci dans la mesure où le principal responsable du cabinet Tecsult qui fait actuellement office de Directeur général de la Campost, Djamel Zouglami, n'a en principe plus droit à la moindre signature depuis le 25 février 2009. Et le gouvernement, plus de 24 heures après la fin du mandat de Tecsult, n'a ni reconduit son contrat avec le cabinet canadien, ni restauré les organes dirigeants de la Campost en nommant un directeur général et en mettant en place un conseil d'administration ; ou encore en désignant un administrateur provisoire comme ce fut le cas avant l'arrivée des canadiens de Tecult.

Du coup, l'on en est à se demander comment va fonctionner la Campost dans les prochains jours, au cas où le gouvernement ne prend pas ses responsabilités. Lesquelles pourraient consister à renouveler le mandat de Tecsult pour un an comme prévu dans le contrat signé en 2007, ou alors restaurer les organes dirigeants de la Campost.


Selon les informations de Mutations, la thèse du non renouvellement du contrat avec les Canadiens a été en premier proposée au chef du gouvernement par le ministre des Finances, Essimi Menyé. Lequel s'est appuyé sur le rapport de gestion remis par Tecsult à la Commission technique de réhabilitation des entreprises publiques et parapubliques (Ctr).

A côté des performances réalisées par Tecsult telles que la progression des versements des épargnants de 80% entre 2007 et 2008, de l'augmentation des remboursements de 40% sur la même période ; le rapport indique que Tecsult n'a pas entièrement respecté le cahier de charges qui lui avait été prescrit par le gouvernement. Il en est ainsi de la mise en place de la filiale financière de la Campost et de la formation du personnel.

Mais le rapport révèle surtout que durant le mandat de Tecsult à la tête de Campost, plus de 2 milliards de Fcfa ont été détournés, parfois avec la complicité de certains cadres du cabinet canadien, qui a reçu une rémunération de 1,5 milliard de Fcfa en guise de rémunération, afin de remettre la Campost à flots.

Mais malgré ce bilan à la limite catastrophique, le ministre des Finances, qui a d'abord suggéré au Premier ministre le non renouvellement de la collaboration avec Tecsult, aurait ensuite changé d'avis. Essimi Menyé, à en croire des informations puisées à bonnes sources, serait désormais favorable à un renouvellement du contrat avec le cabinet canadien. Ce revirement tient-il de ce que le gouvernement camerounais, lui-même, n'a pas entièrement rempli ses engagements contractuels envers Tecsult? En effet, selon le rapport sus mentionné, l'Etat du Cameroun, dès le départ, n'a pas été très honnête envers son partenaire canadien.

En plus de l'absence de documentation et de l'inexistence des archives de l'entreprise, puis de l'absence d'une comptabilité certifiée de l'exercice de référence (2006) qui devait servir de base pour juger les performances de Tecsult à la fin de son mandat ; on apprend par exemple que les termes de référence qui ont présidé à la signature du contrat entre les deux parties n'étaient "pas conformes à l'Etat de l'entreprise". Exemple : sur les 117 véhicules attribués à la Campost dans les documents contractuels, 33 seulement étaient en réalité en état de marche, et avaient une moyenne d'âge qui dépasse 15 ans.

Bien plus, lit-on dans le rapport, "les promesses de la Commission technique de réhabilitation (Ctr) de mise à disposition de la Campost d'enveloppes financières tirées du budget général de l'Etat, n'ont pas été honorées. Ainsi était-il prévu de libérer en 2007, un milliard de Fcfa devenus ensuite 750 millions de Fcfa, puis 2,5 milliards de Fcfa en 2008 (…) Cette situation a réduit et fragilisé considérablement les capacités d'investissement de l'entreprise et partant limité les possibilités d'optimisation des moyens et outils de production dont le manque a atteint un niveau très critique".

La Campost a donc fonctionné dans une relative tension de trésorerie au point où, révèle encore le rapport, "[i par correspondance du 12 décembre 2008 du ministre des Finances, l'équipe de gestion [Tecsult] a été autorisée à prélever un milliard de Fcfa de l'avoir des épargnants]" pour supporter certaines charges de l'entreprise. "Mais la politique de prudence guidée par la faiblesse et l'irrégularité de mise à disposition de fonds par la Caisse autonome d'amortissement (Caa) pour le remboursement de l'épargne non séquestre n'a pas permis l'utilisation de cette enveloppe", précise le rapport.

Source : Mutations


Partager l'article sur Facebook
 
Classement de l'article par mots clés Cet article a été classé parmi les mots-clé suivants :
news  campost  
(cliquez sur un mot-clé pour voir la liste des articles associés)
Discussions Discussion: 0 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2025. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site