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Une journée avec un enfant africain
(17/06/2009)
Après les conférences, séminaires et multiples manifestations marquant la journée de l’enfant africain qui se célèbre le 16 Juin de chaque année, qu’y a-t-il de nouveau pour l’enfant camerounais ? Nous avons suivi Rodrigue, un jeune défavorisé de 11 ans qui se prend partiellement en charge en se livrant au petit commerce
Par Redaction Bonaberi.com (Anne Mireille Nzouankeu)

Rodrigue est élève en classe de CE2 (Cours élémentaire 2eme année) dans une école publique de Yaoundé. Il vend des bonbons et des biscuits les week-ends, durant les congés de Noël, de Paques et les grandes vacances. Il exerce cette activité pour dit-il « aider ses parents à vivre ».

Debout à l’aurore de ce 16 Juin 2009, Rodrigue ne regagnera le domicile familial qu’au crépuscule. A 5h du matin, il va chercher de l’eau à la source du quartier. Cette eau sera utilisée par sa mère pour la cuisson du repas et pour les travaux ménagers. Après avoir fendu le bois de cuisson et balayé la maison familiale, Rodrigue se prépare à sortir non sans avoir dégusté le reste de repas de la veille. Il emporte également avec lui un peu de nourriture pour midi.



Une fois la panse pleine, Rodrigue se rend chez son grossiste au marché central de Yaoundé pour s’approvisionner : il est environ 8h du matin. Au marché central, il achète des bonbons, des biscuits et des mouchoirs jetables qui remplaceront le stock vendu la veille. La marchandise achetée est entreposée sur un plateau et le jeune homme arpente les avenues de Yaoundé à la recherche de potentiels clients. Parfois, il rencontre d’autres jeunes commerçants et c’est l’occasion pour lui de faire la causette.

Lorsque Rodrigue est fatigué, il lui arrive de faire une pause dans une buvette. Il en profite alors pour regarder quelques images télévisées : privilège qu’il n’a pas chez lui car ses parents ne possèdent pas de poste de télévision. Vers 17h, le jeune débrouillard continue son commerce mais tout en empruntant le chemin qui mène vers le domicile de ses parents.

A la maison, il fait les comptes avec sa mère qui retient la marge bénéficiaire et lui remet juste la somme d’argent nécessaire pour l’achat de la marchandise du lendemain. La mère de Rodrigue est elle-même une commerçante qui vend des plantains grillés au bord de la route. « Ma mère ajoute ma recette à la sienne pour résoudre les problèmes de la maison » dit Rodrigue.

A 11 ans seulement, Rodrigue n’a pas de vacances ni de loisirs. Il parcoure à pieds, des kilomètres par jour avec tous les risques que cela comporte : accidents, mauvaises rencontres…etc Il n’est pas le prototype de l’enfant camerounais, mais les jeunes qui sont obligés de travailler pour survivre sont si nombreux qu’ils méritent qu’on s’attarde sur leur cas.





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