Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > Sciences et Education
Une expérience!
(15/07/2008)
Cameroun: Ce stagiaire relève aussi les difficultés auxquelles il est confronté.
Par Patricia Ngo Ngouem

Depuis combien d’années faites-vous les stages de vacances ?

J’ai commencé à en faire en 1999. La première fois, c’était dans un garage de tôlerie où j’ai appris à poncer les voitures et à les remettre à leur état d’origine. Le deuxième stage, je l’ai fait à Cami Toyota où il fallait vidanger l’huile dans le réservoir et procéder au lavage des voitures. Le troisième, c’est celui que je fais actuellement à la Messapresse. On peut donc dire que cela fait trois ans que je fais des stages de vacances.

Qu’est-ce que cela vous apporte ?

J’ai beaucoup appris de chaque stage. En ce qui concerne celui que je fais maintenant, je peux dire que cela me permet d’aimer la lecture dans la mesure où les titres que je présente aux gens, je dois les connaître d’avance. Cela me permet aussi de m’instruire en m’informant des choses qui se passent à l’intérieur et à l’extérieur du Cameroun. Il est donc incontestable que ces stages ont apporté un plus dans ma vie car je suis différent de celui-là qui n’a jamais poncé une voiture, qui n’a jamais vidangé un réservoir ou qui n’a jamais vendu des journaux. Cela me donne le courage et m’apprend la manière d’aborder les gens que je ne connais pas. Autant de choses que j’ai apprises grâce à mes expériences de stages.

Quelles sont les principales difficultés que vous rencontre?

C’est vrai que chaque stage a son lot de difficultés, mais celui-ci est particulier. Avant toute chose, je dois être dehors très tôt. Actuellement, je marche à en avoir mal aux pieds ; au moins deux kilomètres par jours. J’ai été affecté à Nkolbisson. Et comme je ne peux pas rester sur place, je monte à gauche, je descends à droite toute la journée. C’est très éprouvant pour le corps et pour les nerfs, surtout quand le soleil vient s’en mêler. Sans compter qu’avec la hausse du prix des quotidiens, ce n’est pas facile de gagner de l’argent. Aujourd’hui, un client peut acheter trois journaux, demain un seul et le lendemain, rien. L’achat des journaux n’est pas constant, ce qui a une incidence sur la vente. Le premier jour, j’ai vendu 2000 Fcfa, le deuxième jour, 8000 et le jour d’après, je suis retombé à 1400 Fcfa. Ce qui n’est guère encourageant pour un début. Sans compter le fait que je dois parfois supporter les récriminations et les frustrations de certains clients qui semblent plutôt vouloir me décourager.

Pourquoi continuer si c’est si difficile ?

C’est vrai que c’est très dur. Je me dis que c’est parce que ce sont les débuts et que tout ira mieux dans quelques jours, le temps de m’habituer. Pour le moment, je dois avouer que je regrette d’avoir postulé. Mais, s’il y a une raison qui me pousse à tenir, c’est parce que je veux être indépendant financièrement. Je suis fatigué de devoir toujours tendre la main aux parents. J’ai envie de subvenir à mes besoins, du moins, à quelques uns sans être obligé d’avoir recours à l’aide des parents. Et, avec l’argent qui me sera donné à la fin de mon stage, je pourrai aussi m’occuper de ma fille et de ma petite amie.


Source: Quotidien Mutations


Partager l'article sur Facebook
 
Discussions Discussion: 6 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2024. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site