Ils le rouent de coups de poings, lui assènent des morceaux de bois et même de parpaings sur la tête. Tout en le traitant de voleur. En quelques minutes, le visage du nommé Nsangou est couvert de sang.
Tout à coup, une femme nommée Isabelle Tandi crie : " il n’a pas volé, mais c’est un escroc. Il venait m’escroquer 200.000 Fcfa, pour aller partager avec un marabout, prétendant vouloir me sauver d’une maladie. A cet effet, j’ai reçu une lettre très tôt ce matin. Au moment où ce gars venait chercher l’argent, j’ai alerté mes collègues, il a fait semblant d’aller acheter une cigarette, puis a pris la fuite ", explique la femme, employé du restaurant White House qui se trouve à deux pas des lieux au quartier Akwa.
Les détails apportés par la présumée victime de l’escroquerie, tempèrent les ardeurs des jeunes, qui conduisent Aboubakar Nsangou au restaurant White House. Où il reconnaît les faits. " Je suis vendeur d’objets d’art, que j’achète dans mon village Foumban, pour revenir revendre à Douala. Au cours de mon dernier voyage, j’ai rencontré à Nkongsamba, un homme appelé Papa Aladji. Qui m’a dit que je devais aller prendre 200 000 Fcfa chez une certaine Mme Tandi à Douala et venir lui remettre. Pour qu’on fasse le partage. C’est la première fois que je m’engage dans une escroquerie ", explique t-il. Alerté par Isabelle Tandi, la brigade de gendarmerie d’Akwa sud a embarqué le jeune homme. Pour complément d’enquêtes, la plaignante y est aussi allée.
Source: Quotidien Mutations
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