Ebenizer Folefack Sontsa, Camerounais de 29 ans résidant sans-papiers en Belgique s'est donné la mort mais aurait subi des violences
Par RTL Info.be
Ebenizer Folefack Sontsa, originaire du Cameroun s'est suicidé dans un centre fermé en Belgique
Il s'est pendu dans les toilettes de son centre fermé
La nuit s'est déroulée dans le calme au centre fermé de Merksplas, après le suicide
survenu jeudi, en fin de journée. Ebenizer Folefack Sontsa, c’est le nom du jeune
Camerounais qui s’est donné la mort. La trentaine, le candidat réfugié s’est pendu
dans les toilettes de l’établissement, à l’aide de draps. Il avait été placé en
cellule d’isolement dimanche, après une tentative d’expulsion. Opération au cours
de laquelle il aurait subi, selon son avocat, des violences. Ce matin, le personnel
de l'Office des étrangers s’est dit déconcerté.
"La première tentative d'expulsion est considérée comme une invitation à partir
et il ne devrait pas y avoir usage de la force", a commenté Me Alexis Deswaef
qui considère que le gouvernement belge est responsable de la mort de son client.
Une seconde tentative d'expulsion était prévue pour lundi.
Un Camerounais interdit de vol pour avoir protesté contre les conditions de rappatriement
de son compatriote
"Chaque décès inutile est un coup pour notre personnel. Nous déplorons cette affaire
au plus haut point", a-t-elle souligné. L'Office des étrangers dit ne disposer
d'aucune indication selon laquelle la police aurait fait usage de violence à l'égard
de Ebenizer Folefack Sontsa, lors de son expulsion, comme l'en accuse l'avocat de
la victime, Me Alexis Deswaef. "La police suit toujours strictement les procédures
indiquées. S'il est question de rébellion lors d'un rapatriement, l'opération est
normalement interrompue ", assure l’office.
Au cours de cette tentative d'expulsion, dans un avion de Brussels Airlines, un
passager, Ngajui Fosso, qui devait rentrer à Douala a entendu les cris du Camerounais
qu'on allait expulser. Il a alors expliqué à l'hôtesse qu'il ne "pouvait pas voyager
dans ces conditions". D'autres passagers auraient eux aussi protesté. Quelques minutes
plus tard, M. Fosso et deux autres passagers ont été emmenés par des policiers et
conduits dans une cellule de l'aéroport. M. Fosso n'a été libéré qu'une dizaine
d'heures plus tard. Il est interdit de vol par la compagnie aérienne pendant six
mois.
M. Folefack était arrivé en Belgique en 2005. Il avait introduit une demande d'asile
qui avait été refusée. Selon son avocat, il aurait pu être régularisé sur base du
critère de l'ancrage durable ou d'un contrat de travail.