Un avion militaire cambriolé à l'aéroport de Yaoundé.
Des effets personnels ainsi que des documents importants ont été emportés par les cambrioleurs qui ont fondu dans la nature sans être inquiétés.
Une source française contactée hier soir au téléphone ne fait aucune allusion aux dits documents. Elle confirme qu’il s’agit de « quelques affaires » appartenant à l’équipage. « La liste de ce ces affaires a été remise aux autorités camerounaises en charge de l’enquête», ajoute-t-elle.
De source militaire camerounaise à Yaoundé, « les cambrioleurs n’ont rien cassé, et ont eu le temps de fouiller la cabine ». La même source confie que l’incident s’est produit au moment où les membres de l’équipage du Transvaal séjournaient dans un hôtel de la capitale. « L’appareil militaire français effectuait une escale technique chez nous. Sa présence sur le sol camerounais, à l’aéroport était donc régulière. Rien de plus », a expliqué un haut responsable de la police. L’avion qui a décollé hier matin était en route pour N’djamena au Tchad. Il était sous la garde des autorités camerounaises, plus précisément de l’unité de gendarmerie territorialement compétente.
Le Jour a appris que plusieurs enquêtes ont été ouvertes à la suite de ce braquage. Elles sont conduites simultanément par le Direction générale à la Sûreté nationale (Dgsn), le ministère de la Défense et la Direction de la sécurité présidentielle (Dsp). « Le chef de l’Etat en personne a été informé de ce forfait », a précisé notre source à la police, avant d’ajouter que le président Biya a insisté pour que l’enquête soit menée avec célérité. Hier soir, l’on a appris, dans le sillage des enquêtes en cours, que « des images de caméras de surveillance de l’aéroport ont été visionnées ». Suite à quoi des responsables administratifs et de la sécurité à Nsimalen ont été entendus. Le Jour a également appris que les services spéciaux de la présidence de la République, se sont également intéressés à la recherche de la vérité. Ce sont d’ailleurs des éléments de la Dsp qui ont prélevé des empruntes à l’intérieur de l’appareil militaire visité par les malfrats.
Des personnes ont-elles été identifiées grâce aux images des cameras de surveillance ? Rien n’est moins sûr. Quelques chambres de deux hôtels de Yaoundé ont été perquisitionnées, à en croire une source militaire. Cette dernière qui insiste sur « un acte grave de provocation », affirme que les enquêteurs s’intéressent particulièrement à la piste des Aéroports du Cameroun, où des éléments incontrôlés pourraient être liés à l’incident de samedi. Ce mardi matin, d’autres interrogatoires de personnes en poste à l’aéroport sont prévus, toujours de source militaire. Il y aurait par ailleurs des interpellations en vue.
Source: Le Jour Quotidien
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