Quelques tensions sont à déplorer au sein de la nouvelle société d'eau du Cameroun
Ces derniers étaient en réunion préparatoire de la rencontre qu’ils tiennent demain mercredi 24 septembre 2008 à Yaoundé avec les partenaires marocains repreneurs de la Cde. Une réunion qu’on qualifie au sein du personnel de l’ex-Snec comme étant celle de la dernière chance. “ Au sortir de cette réunion, il est possible que nous passions à l’offensive par des actions fortes ”, confie un délégué du personnel.
Vendredi 19 septembre 2008, une rencontre syndicale s’est tenue au club House de la Camwater regroupant les délégués des syndicats de base de la Camwater et de la Cde. L’ordre du jour portait sur la présentation générale du projet de la convention collective des entreprises du secteur de l’eau. Ce projet a été transmis aux dirigeants des deux sociétés par le Syndicat national des travailleurs du secteur eau et activités connexes (Synaatseacc) avec l’onction de l’Union des syndicats libres du Cameroun (Uslc) dont le président Flaubert Moussolé est le signataire de courrier d’expédition. Les employés du secteur de l’eau dénoncent leur grille de salaire qui relève d’une convention collective vieille de plus de 20 ans.
La Cde responsabilise la Camwater
Depuis plusieurs mois, il couve une situation explosive à la Camwater et à la Cde, les deux entreprises nées de la mort définitive de la Snec, le 2 mai 2008. Jusqu’ici, privilégiant le dialogue social, ils s’échangent une tonne de courriers et même des mémoranda. Tous ayant trait à la revendication des droits sociaux et l’amélioration des conditions de travail des employés. Certes, la privatisation de la Snec n’a entraîné aucune perte d’emploi, les employés ayant été repartis dans les deux sociétés, cependant, il y a eu plusieurs violations de la loi régissant le travail au Cameroun. “ Dans tous les cas, une société qui change de dénomination ou qui est privatisée, doit tout d’abord liquider les droits des employés et aller sur la base des nouveaux contrats avec les employés maintenus ”, précise Moni Mbella, responsable syndical. Ce qui n’a pas été le cas pour les employés de l’ex-Snec.
Au regard de cette situation, Senhaji Hicham, le directeur des ressources humaines et du contentieux de la Cde, a adressé le 3 septembre 2008, une note aux employés “ dans le but de regrouper et évaluer de manière exhaustive toutes les revendications antérieures avant 2 mai 2008 liées aux avantages dus, à transmettre à la Camwater pour règlement ”, précisait-il. C’est dire si à la Cde, on essaie d’éviter que la situation ne s’empire. A la cellule de communication de la Camwater, où est resté en poste l’ancien administrateur provisoire de la Snec, Basile Atangana Kouna et ses plus proches collaborateurs, on dit que ce dernier avait dans le cadre de ses missions “ mis un point d’honneur sur l’amélioration de la situation sociale de la Snec liquidant tous les droits sociaux ”.
Source: Le Messager
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