Le patron du Gicam est pessimiste quant aux perspectives économiques du Cameroun en 2009.
Le GICAM relève dans sa note de conjoncture quelques jours après la promulgation de la nouvelle loi des finances par le chef de l’Etat camerounais Paul Biya, que l’économie camerounaise devrait subir les conséquences de la crise financière internationale.
Pour le président du GICAM, Olivier Behlè, il est désormais clair que « la crise financière qui se transforme de plus en plus en crise économique, risque de fragiliser davantage l’économie nationale ».
Selon lui, « si cette crise perdure, on devra s’attendre à terme, à une baisse de la demande en provenance de nos principaux partenaires que sont l’Europe et les Etats-Unis, l’aide publique au développement pourra diminuer, de même que des investissements directs étrangers », a-t-il souligné.
Lesinquiétudes du patronat semblent se renforcer d’autant que, l’entrée en vigueur des Accords de partenariat économique (APE), pourrait faire perdre à l’économie camerounaise, quelque 100 milliards de francs CFA.
Déjà, plusieurs commandes dans le secteur du bois, le plus important en terme d’exportation, après le pétrole avec plus de 42 milliards de francs CFA ont été annulées à cause de cette crise.
Peu avant le GICAM, le Comité de politique monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), avait exprimé les mêmes inquiétudes récemment, au cours de son assemblée générale à Douala.
L’institution monétaire régionale indiquait alors que cette crise laissait entrevoir « un ralentissement prononcé de l’économie mondiale, la poursuite du reflux des cours de matières premières exportées à partir de la sous région, une croissance économique en baisse avec un taux de croissance qui pourrait passer de 5 % en 2008 à 3 % en 2009 ».
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