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Soixante dix pour-cent des pièces de rechange automobiles sont contrefaites
(15/12/2009)
Selon un rapport du Groupement inter patronal du Cameroun qui lance, dès ce jour, une vaste campagne de sensibilisation contre la contrebande.
Par Herve Endong (La Nouvelle Expression)
La majorité des pièces de rechange vendues au Cameroun sont contrefaites.
La majorité des pièces de rechange vendues au Cameroun sont contrefaites.
C’est la première fois - depuis sa création en 1957 - que le Gicam s’engage dans une opération d’une telle envergure. Preuve que le niveau élevé des pertes causées par le phénomène du commerce illicite (contrebande, contrefaçon et fraude) a atteint son paroxysme. Coordonnée par sa cellule de lutte contre le commerce illicite, cette campagne qui va s’étaler sur quatre mois sera déployée, révèle la cellule de communication du groupement patronal, à travers des affiches sur panneaux, des tee-shirts, des spots radio, des « TV trottoir », des autocollants et des interviews.

Le Gicam, par cette première offensive communicationnelle, vise quatre principaux objectifs. Sensibiliser l’opinion publique sur les dangers des produits contrefaits sur la santé des consommateurs et sur l’économie nationale (pertes fiscales et douanières pour l’Etat et pertes de parts de marché pour les entreprises victimes, pertes d’emplois pour les citoyens), attirer l’attention de tous sur la nécessité de défendre les entreprises citoyennes et de préserver les emplois, promouvoir une conscience nationale autour des marques d’origine et faire du commerce illicite une cause nationale.

Les réseaux divers

L’action du patronat se justifie par le peu d’intérêt qu’accordent à la fois les pouvoirs publics et les consommateurs à ce fléau qui change progressivement de cap. En effet, en 2008, une enquête menée par le patronat dans le septentrion a permis d’identifier une quinzaine de produits frappés de plein fouet. Entre autres, les cigarettes, logiciels et œuvres de l’esprit, bonbons et les produits de confiserie, cahiers, allumettes, stylos à bille, tissus et produits textiles, piles électriques, sucre, produits pétroliers, pièces détachées automobiles.

Les statistiques du Gicam révèlent par exemple qu’au Cameroun, environ 70% des pièces de rechange automobiles sont contrefaites. La provenance de ces pièces détachées est diversifiée : Dubaï, Nigeria, Japon, Chine, Indonésie et, parfois, certains pays d’Europe. Les pièces les plus vendues sont les éléments de filtration, d’allumage et de freinage. « Les réseaux de vente de ces pièces sont le plus souvent organisés autour des petites boutiques qui ne présentent pas un gros stock et tiennent plusieurs registres parallèles de vente », peut-on lire dans le document commis par la cellule de lutte contre le commerce illicite. L’enquête sus-évoquée a également permis au patronat d’en savoir plus sur les réseaux de cette activité au noir.

60 milliards de manque à gagner

On apprend ainsi que les produits de contrebande passent par la longue frontière poreuse avec le Nigeria et envahissent les différents marchés. « Certains passant par le port de Douala font l’objet de groupage et de sous-évaluation tandis que les différentes criques des zones marécageuses s’ouvrant à la mer voient passer d’autres produits de contrebande », précise l’enquête. « A l’intérieur du pays, certains produits font l’objet de frelatage, de contrefaçon et de piratage par de petits contrefacteurs qui ne disposent pas de grands moyens. Les liqueurs, les savons, l’eau, les CD et les produits cosmétiques sont concernés.
Les procédés sont souvent sommaires dans ce cas : essentiellement de la récupération d’emballages, de boîtes et autres bouteilles qui servent au conditionnement de produits d’origine douteuse
», (sic).

Et les conséquences sont énormes. Selon le rapport d’enquête du Gicam sur le phénomène de contrebande dans les trois régions septentrionales du pays, le carburant à lui seul entraîne une perte de près de 13 milliards FCfa de chiffres d’affaire par mois. Annuellement c’est environ 156 milliards FCfa qui sont perdus par les distributeurs des produits pétroliers et plus de 60 milliards FCfa qui échappent aux caisses de l’Etat.


Source: La Nouvelle Expression


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